Archives par mot-clé : Violence

Anaïs Lotte : féminin, violence et défiguration

À travers la rencontre avec une adolescente passée à l’acte violemment au visage, nous pensons la place du visage puis celle du mouvement de défiguration dans le processus de sexuation de l’adolescente. Dans la continuité du corps, le visage est soumis à la violence du pubertaire et à l’exigence du travail de féminin. L’empêchement à intégrer un visage sexué peut entraîner des angoisses de défiguration et des défenses attachées au visage ou encore des violences agies dans la défiguration.

Adolescence, 2019, 37, 1, 85-95.

Frédérique Lavèze-Pommier, Magali Ravit : auteurs de violences sexuelles ?

L’article envisage la spécificité des modalités de soins des adolescents auteurs de violences sexuelles en soins contraints. Ces cliniques et les formes paradoxales de l’expression subjective qu’elles entraînent impliquent de repenser nos cadres et outils conceptuels pour aménager un environnement thérapeutique. Les cas exposés illustreront comment la pensée entre en résonance avec des vécus d’effondrement, d’annihilation et la possibilité d’amener ces patients à élaborer des expériences psychiques.

Adolescence, 2019, 37, 1, 71-83.

David Vavassori, Sonia Harrati: passion for the act

In adolescents who are incarcerated, psychical ways of functioning based on dependence and passion for the act, are actualized in the setting of the detention center. This article deals with the psychical adjustments of these adolescents and the forms that their violence takes when it emerges. Violent acts thus appear to be a defense against the excitation of the drives induced by “incarceration hyperstimulation” and the relational and institutional promiscuity inherent to the setting of the juvenile detention center.

Adolescence, 2018, 36, 2, 333-348.

David Vavassori, Sonia Harrati : la passion de l’agir

Chez les adolescents incarcérés, les modalités psychiques, basées sur la dépendance et la passion de l’agir, s’actualisent en milieu carcéral. L’article traite des aménagements psychiques de ces sujets ainsi que des modalités d’émergence de la violence. Les agirs violents apparaissent alors comme une modalité défensive en réaction à l’excitation pulsionnelle favorisée par « l’hyper-sollicitation carcérale » et la promiscuité relationnelle/institutionnelle inhérente au dispositif même des EPM.

Adolescence, 2018, 36, 2, 333-348.

Frédérique Debout: homicidal violence in adolescence and the work of the motherhood

Il faut qu’on parle de Kevin, L. Shriver’s epistolary novel, offers clinical material exploring the homicidal behavior of an adolescent boy who kills eleven people in the America of the 1980’s. It tells of suffering linked to the work of motherhood and education – maternal work – as well as the failure of these, which seems to be the source of the homicidal conduct. The links between violence, thought and Kultur will be investigated.

Adolescence, 2018, 36, 1, 195-212.

Véronique Le Goaziou: violence in the feminine: a missing object?

For a long time, female violence has seemed like an epiphenomenon, a monstrosity, or at least an anomaly. This article will attempt to understand the way that female violence is viewed today along two lines of tension. On the one hand, there is an increasing liberation of women, but in a context of strong condemnation of violence. On the other hand, there continues to be a smaller proportion of girls and woman who commit violent acts compared to males, despite the greater equality between the sexes.

Adolescence, 2018, 36, 1, 35-45.

Jacques Dayan: the puzzle of female juvenile delinquency: an open field for research

Compared with their male peers, girls commit few delinquent acts. But crimes and misdemeanors are not the only expression of violence and transgression that girls must deal with, either actively or passively. The various forms raise the question of whether certain modes of violent or non-violent transgression are specific to females and how they should be handled by the social welfare and judicial systems. This semiological puzzle is an open field for new research.

Adolescence, 2018, 36, 1, 13-21.

Frédérique Debout : violence meurtrière à l’adolescence et travail maternel

Il faut qu’on parle de Kevin, roman épistolaire de L. Shriver, offre un matériel clinique interrogeant la rationalité d’une conduite meurtrière d’un adolescent tueur de onze personnes dans l’Amérique des années 80. Nous sont donnés à lire la souffrance liée au travail de maternage et éducatif – le travail maternel – ainsi que les achoppements de celui-ci qui semblent au cœur de la conduite meurtrière. C’est ainsi les liens entre violence, pensée et Kultur qui se trouvent ici réinterrogés.

Adolescence, 2018, 36, 1, 195-212.

Véronique Le Goaziou : la violence au féminin : un « objet introuvable » ?

La violence au féminin a longtemps paru comme un épiphénomène, une monstruosité, en tout cas une anomalie. Cet article tente de comprendre comment elle est pensée aujourd’hui au regard d’une double tension. L’émancipation croissante des femmes, mais un contexte de forte réprobation à l’égard de tout usage de la violence, d’une part. Une moindre proportion persistante des jeunes filles et des femmes dans les agirs violents, en dépit d’une égalité renforcée entre les deux sexes, d’autre part.

Adolescence, 2018, 36, 1, 35-45.

Jacques Dayan : le puzzle de la délinquance des jeunes filles : un champ de recherches ouvert

Peu de délits sont établis chez les jeunes filles relativement à leurs homologues masculins. Délits et crimes ne sont toutefois pas les seules formes d’expression de la violence et de la transgression auxquelles sont confrontées, passivement ou activement, les jeunes filles. Ces formes diverses questionnent la spécificité féminine de certains modes transgressifs, violents et non-violents, et leur traitement socio-judiciaire. Ce puzzle sémiologique est un champ ouvert à la recherche.

Adolescence, 2018, 36, 1, 13-21.