Archives par mot-clé : Vincent Cornalba

Vincent Cornalba : le moment et la désirance

Le registre du moment pose directement la question de la désirance et de son influence dans le processus de subjectivation. À partir de la problématique de la rencontre chez le libertin, l’auteur propose une mise en exposition des enjeux de la relation à l’entrée du génital. Le registre de la défaite consentie instituerait la création d’un soi amoureux masochique sur lequel s’appuierait, en partie, l’évolution subjectale. Le moment – par l’effet de dessaisissement qu’il introduit dans la rencontre, mais également par cet effet de mise en perspective qu’il suscite – potentialiserait cette opération déterminante pour le sujet génital.

Vincent Cornalba : presque-pubertaire

L’auteur se propose de remplacer le terme de pré-puberté par celui de presque-pubertaire, se référant simultanément aux travaux de Gutton et de Jankélévitch. Cette formulation semble en effet plus appropriée pour témoigner de la dynamique particulière engagée à cette période. Plus vraiment enfant, pas encore adolescent, le sujet de cet entre-deux est plus que jamais confronté à la question de l’être dont l’expression fondamentale reste l’insaisissabilité du devenir. L’advenir d’un presque-rien qui le sépare du mouvement pubertaire tend à cristalliser l’expression d’une interrogation continue sur l’évidence d’une existence à jamais naissante.

Vincent Cornalba : homo adolescensis

Le processus adolescent s’inscrit dans un mouvement d’humanisation. Cet article explore la possibilité de relier l’émergence pubertaire au registre de l’hominisation, en évoquant le rapport de l’adolescent avec la bipédie, l’outil et le langage articulé. Cette correspondance permet de souligner l’influence du régime de la sur-prise à l’égard du devenir, un devenir marqué par l’importance déterminante de la création. Les enjeux posés par la retraversée du régime de la verticalisation, au temps du génital, soulignent une nouvelle fois la prévalence de la rencontre et de l’autre au plus fort du passage adolescent.

Adolescence, 2014, 32, 1, 85-99.

Vincent Cornalba : vivre avec

L’auteur envisage la figure de l’ami dans son rôle d’attracteur vis-à-vis du registre de la dépression à l’adolescence. À la fois pris dans une perte d’objets et dans la perte d’un état, qu’il lui faut à présent subjectiver, l’adolescent trouverait en la personne de l’ami cet acteur – à la fois agent facilitateur, sujet d’expérience et support projectif et/ou d’identification – susceptible de le soutenir efficacement dans ce travail qui concerne, d’une manière essentielle, le registre de la rencontre.

 

Vincent Cornalba : je, net et tchatche

Le statut de la parole, à l’orée de l’adolescence, traduit le mouvement identitaire contradictoire à partir duquel se construit le Je. L’identité idem et l’identité ipse constituent les deux pôles à partir desquels s’énonce la certitude d’une définition subjectale. Un Je que l’adolescent interroge en bousculant les règles du langage, mais aussi en se choisissant des procédures particulières auxquelles les nouveaux modes de communication lui permettent de donner forme.

À partir d’une séquence clinique, l’auteur parcourt les conditions de ce travail identitaire à l’adolescence. Il est, par essence, autoconstruction. L’auteur insiste finalement sur l’importance d’un « aller sans but » psychique dont la thérapie analytique apparaît comme la matrice naturelle.

Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 971-982.

Vincent Cornalba : el adolescente, figura(s) de la evanescencia

Este recenso de la obra colectiva dirigida por Sébastien Dupont y Hugues Paris pone de relieve la parte de la evanescencia que el adolescente lleva, y ello explorado y explotado por el cine contemporáneo. El adolescente aparece como la expresión de lo que escapa a una comprensión completa. Las diferentes figuras del adolescente  puestas en exposición por las obras cinematográficas, atestiguan de un efecto de difractación que no se puede dejar de relacionar con la experiencia pulsional tal como se impone al sujeto.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 1033-1046.

Vincent Cornalba : the adolescent girl, figure(s) of’evanescence

This review of the collection of articles directed by Sébastien Dupont and Hugues Paris emphasizes the adolescent girl’s aspect of evanescence, as it has been explored and exploited by contemporary cinema. The adolescent girl appears to be an expression of what eludes total understanding. The different figures of the adolescent girls, exhibited by the cinematic work, attest to an effect of diffraction which is linked to the experience of drives imposed on the subject.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 1033-1046.

Vincent Cornalba : l’adolescente, figure(s) de l’évanescence

Cette recension de l’ouvrage collectif dirigé par Sébastien Dupont et Hugues Paris souligne la part de l’évanescence portée par l’adolescente, explorée et exploitée par le cinéma contemporain. L’adolescente apparaît comme l’expression de ce qui échappe à la saisie complète. Les différentes figures de l’adolescente, mises en exposition par l’œuvre cinématographique, témoignent d’un effet de diffraction qui n’est pas sans lien avec l’expérience pulsionnelle, telle qu’elle s’impose au sujet.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 1033-1046.

Vincent Cornalba : hacker vaillant. prince de l’impossible

Dans cette étude, l’auteur rappelle le lien indéfectible entre la figure du héros et le destin qui lui est réservé. L’adolescent, confronté à cet exemple aux vertus à la fois structurantes et angoissantes, peut être conduit à solliciter le droit à l’anonymat tout en revendiquant une inscription héroïque. C’est ce que le mouvement des Anonymous, au-delà des objectifs manifestes qu’il poursuit, semble représenter. L’enjeu serait de parvenir à dissocier acte héroïque et destin du héros, relevant le refus chez le sujet de payer le tribut exorbitant d’un héroïsme qui pourtant nourrit la recherche en subjectivation. Le régime de l’impossible lui servirait de toile de fond et constituerait, de ce fait, la véritable question pour l’adolescent.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 377-391.

Vincent Cornalba : lagado

L’auteur envisage la question d’un changement dans le langage à l’adolescence comme mise en œuvre de cette dimension mutative dont le pubertaire est tout entier l’expression. La destitution dont le mot peut à tout moment être saisi, témoignerait du manque consubstantiel à tout langage. La recherche portée par l’adolescent consisterait à dévoiler ce manque à signifier, tout en s’assurant de la permanence du registre du langage. Cette « œuvre » s’inscrirait plus généralement dans ce régime de la preuve dont autrui reste, plus que jamais, le garant. C’est par l’autre que l’adresse et sa réception seraient assurées d’une permanence, malgré ce manque à signifier.

Adolescence, 2010, T. 28, n°4, pp. 817-828.