Ce texte regroupe des travaux antérieurs d’orientation diverses pour mieux définir la sublimation pubertaire. Celle-ci constitue un ensemble de processus engageant l’expérience pubertaire vers la subjectalisation et l’objectalisation adolescentes. Elle s’exprimerait à un niveau archaïque par l’interprétation que l’infantile élargi porte sur les traces pubertaires. À un niveau secondaire, elle préside à la construction des idéaux d’adolescence. Si la subjectalisation est en fait une intersubjectalisation, on peut parler de co-sublimation trouvant ses origines dans l’état d’illusion et de désillusion pubertaires. Le sujet parental de transfert en est le porte-parole. Maître processus de la création adolescente, la sublimation y serait organisée par la pulsion d’emprise du Moi et de ses idéaux tels qu’ils se remanient entre infantile et adolescence.
Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 895-912.