Si les automutilations rendent compte de stratégies paradoxales pour faire taire les excitations pubertaires à l’adolescence, elles viennent aussi témoigner de tendances traumatophiliques à l’œuvre dans un contexte de filiation narcissique. L’histoire du cas de Théo nous montre l’importance qu’il y a à reconnaître les liens d’interdépendance entre les parents et le jeune adolescent face à ces enjeux transgénérationnels. En effet, la problématique sous-jacente dans ces conduites ne semble pouvoir s’élaborer que dans la mise en perspective des tensions traumatiques qui fondent l’indifférenciation et la violence dans les liens intergénérationnels.