Friendship is first conceived of as being situated at the origins of psychoanalysis. The bond forming being Freud and W. Fliess represents an anaclitic structure, permitting a overlapping between two dimensions of the human – life and mind – or between two disciplines applying themselves to the knowledge of one level of the real: biology and psychology. Sharing between these two realms is also found in the “ narcissisitic self-splitting ” studied by S. Ferenczi, which helps to understand the role played by trauma, whether in the birth of a friendship or in its breaking-off.
The analysis of the couple formed by Freud and E. Silberstein will show another structure: within it the friend becomes the confidant to whom is confided the confession of links formed outside the area of friendship. The confidant to whom these links – Freud then speaks of Gisela Fluss – are offered as so many sacrifices.
Archives par mot-clé : Trauma
Paola Marion : discussion 2
This paper discusses the clinical material presented by Kari Hauge along certain lines of reflection mainly concerned with issues of trauma, regression, and transference. The trauma to which I refer seems to be related to the patient’s whole life and to her inability to make use of an experience of continuity and stability of being. The issue is discussed from the point of view of the repetition of trauma in adolescence and its manifestations in the analytic situation.
Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 41-52.
Michelle Cadoret : violences et guerres pour une culture adolescente ?
Comment actuellement, un adolescent perçoit-il la fonction du politique ? Que ressent-il devant les violences politiques où il se sent impliqué ? Se vit‑il comme un acteur social ? Fait-il un lien entre le politique et le traumatique ? En partant de ces questionnements généraux d’ordre plutôt anthropologique, l’enjeu d’une étude et d’une interprétation est d’abord de dépasser les points de vue phénoménologiques qui viendraient faire écho aux constats sociologiques; c’est-à-dire retrouver, psychopathologiquement, analytiquement, la question traumatique psychique individuelle, entre Histoire et contexte, entre génération et transmission, entre appartenance et filiation.
Michel Audisio : transgressions – guerres – traumas – rêves
Il est devenu banal de dire que les adolescents rencontrent la violence et la portent, aussi que les institutions qu’ils traversent y sont également prises. Des mises en guerres surgissent sur toutes les scènes et y cumulent. Ce sont tout autant les scènes des réalités sociales et politiques, familiales et culturelles, que les scènes internes psychiques des individus et des groupes, des institutions et des sociétés. Les mises en guerres ressortent croissantes, d’une généralisation des discours et des agirs de transgression, de leur inscription et même de leur institutionnalisation. Le social se corrompt et se disloque, et le politique s’absente ou se compromet, comme maintenant aussi le juridique, dans les alliances de savoirs et de pouvoirs. Quel pourrait être l’enjeu de réponse, institutionnelle et donc culturelle, d’un retour du politique ? Et par quelles voies, quels acteurs ? Comment rêver ?
Naasson Munyandamusta : au-delà des collines
L’auteur étudie la logique de l’engagement du psychothérapeute, précisément son contre-transfert face à la clinique du traumatisme. L’exemple d’Agathe est retenu dont le suivi se déroule dans une atmosphère particulièrement dramatique au Rwanda.
Marie-Rose Moro, Christian Lachal, Thierry Baudet : traumas extrêmes et adolescence
Les auteurs, tous trois engagés dans des actions de soins dans les terrains de guerre auprès d’adolescents, dans le cadre de Médecins Sans Frontières, décrivent la sémiologie traumatique en tenant compte de deux paramètres qui entraînent une grande variabilité : l’âge et le contexte culturel. Ils montrent la complexité de la sémiologie à travers une histoire clinique. Enfin, ils analysent quelques paramètres importants à mettre en place pour reconnaître et soigner l’impact traumatique sur ces adolescents endoloris, tragiquement désespérés et qui parfois cachent cette souffrance sous le masque du héros, de la violence et de la transgression.
Michèle Bertrand : à propos des traumas de guerre
Il convient de considérer le trauma et le traumatisme dans une perspective dynamique, à savoir comme quelque chose qui se poursuit et se transforme dans la durée. Ainsi, le PTSD (Post traumatic Stress disorders) a une portée limitée, parce que statique, et ne relevant que des symptômes d’un certain type. La notion de résilience, récemment promue, entérine ce point de vue dynamique. L’adolescent peut présenter des troubles qui ne relèvent pas de ce qu’il est convenu d’appeler la névrose de guerre, mais apparaissent comme plus graves et préoccupants.
Mahommed Ham : de l’errance à l’exil ou le paradigme d’une langue de transfert
À travers une confrontation clinique, l’auteur montre comment l’écoute se trouve malmenée par l’insistance du récit événementiel ; et où justement l’impasse transféro-transférentielle se constitue comme sentiment de remords. Son analyse déploie aussi une heuristique inspirée par leur langue de rencontre et leur langue première, l’arabe. Cette dernière de par sa structuration particulière autorise quelques mots à se constituer en concepts métapsychologiques et en même temps comme reste langagier qui ouvre à une lecture du trauma dont la sortie est inscrite du côté de l’élaboration de la lettre.
Olivier Douville : adolescents-combattants dans les guerres “ modernes ”
À partir d’une expérience clinique avec des adolescents rescapés des guerres civiles en Afrique de l’Ouest, l’auteur introduit une série d’analyses anthropologiques et cliniques. Réfutant toute assimilation des guerres “ modernes ” aux guerres ethniques, il revient sur le statut particulier des adolescents dans les conflits, et propose des lignes de relecture de la dimension de guerre fraternelle et de parricide, pour montrer en quoi la question même de l’identification (en tant que résultat et en tant que structure) est rendue sensible ici. La scène adolescente convoquée par la guerre est aussi détruite dans la guerre. Ceci réinterroge la possibilité pour un jeune d’accomplir un passage adolescent tant que le trauma ne sera pas élaboré.
Raquel A. Barreira Rolim, Isabelle Letellier : transgressions sexuelles et amour à l’adolescence : le réel dans le regard de l’autre
Les auteurs étudient la fonction du regard et ses enjeux cliniques dans la confrontation de l’adolescent au Réel du sexuel à partir de deux cas cliniques, dans lesquels le regard vient cristalliser le trauma après l’aveu à l’Autre d’une transgression sexuelle.
Adolescence, 2014, 32, 1, 199-208.