La pensée de l’auteur sur la traversée de l’adolescence est ici résumée. De l’événement humain pubertaire négatif advenant dans le cursus subjectal de l’organisation infantile, émerge une force de vie inconnue qui inaugure la créativité adolescente, riche de représentations et menant à la névrose adolescente. Comment le psychanalyste accueille-t-il dans le lien transféro–contre-transférentiel ce gigantesque travail adolescens et ses embûches ? Aboutir au consentement à la vie d’adulte convoque un travail de la latence entre le Moi et la société avec le risque de développer un narcissisme en excès ou le constat d’une subordination du Moi.
À travers une confrontation clinique, l’auteur montre comment l’écoute se trouve malmenée par l’insistance du récit événementiel ; et où justement l’impasse transféro-transférentielle se constitue comme sentiment de remords. Son analyse déploie aussi une heuristique inspirée par leur langue de rencontre et leur langue première, l’arabe. Cette dernière de par sa structuration particulière autorise quelques mots à se constituer en concepts métapsychologiques et en même temps comme reste langagier qui ouvre à une lecture du trauma dont la sortie est inscrite du côté de l’élaboration de la lettre.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7