Les dispositifs de médiation numériques d’orientation psychanalytique sont étudiés depuis quelques années. Dans cet article, nous présenterons le bricolage, en lien avec le confinement, d’un dispositif numérique à distance et ses enjeux transféro–contre-transférentiels. Les effets du cadre thérapeutique créé avec un jeu vidéo à distance seront interrogés dans l’analyse des échos sur le processus pubertaire du patient adolescent.
Les questions soulevées par le maniement du transfert à l’adolescence soulèvent toujours des débats sur la parentification du thérapeute. Cet article en rappelle brièvement en pratique les enjeux d’hier et d’aujourd’hui.
À partir d’un cas clinique, nous soutenons que l’agir sexuel violent est l’expression condensée d’un processus d’adolescence ponctué d’emprises et de tentatives de déprises. En appui sur l’analyse des mouvements transférentiels, nous développons l’idée selon laquelle l’agir témoignerait d’une tentative de déprise de l’enfermement (narcissique et objectal), tentative que le transfert tente de soutenir, mettre au travail et transformer, sur la voie de la symbolisation.
Le terme « cloîtré » nous évoque Marcel Proust : l’auteur lui-même, mais aussi « la prisonnière » que le narrateur dit cloîtrer, contraignant chacun à deviner l’autre inlassablement pour lui échapper. En analyse, croire que l’on sait ce que l’autre pense a pris une autre forme : l’empathie ; O. Renick en a conçu un « jeu » qu’il nomme « cartes sur table », collaboration à ses yeux entre analyste et patient. Reste à savoir si ce n’est pas un jeu qui « cloître » durablement l’un et l’autre dans le transfert ?
Le terme « cloîtré » nous évoque Marcel Proust : l’auteur lui-même, mais aussi « la prisonnière » que le narrateur dit cloîtrer, contraignant chacun à deviner l’autre inlassablement pour lui échapper. En analyse, croire que l’on sait ce que l’autre pense a pris une autre forme : l’empathie ; O. Renick en a conçu un « jeu » qu’il nomme « cartes sur table », collaboration à ses yeux entre analyste et patient. Reste à savoir si ce n’est pas un jeu qui « cloître » durablement l’un et l’autre dans le transfert ?
Que vit un corps derrière l’écran ? L’écran sert autant à dévoiler qu’à masquer. Nous interrogerons au travers de deux vignettes cliniques de séance en visioconférence la question de la présence et de la circulation des sens de part et d’autre de l’écran. Voir le monde assis derrière son écran, est-ce véritablement la même chose que de prendre part à ce monde ? Voir ou habiter faudrait-il choisir ?
La clinique contemporaine présente le patient dans une relation de plus en plus rapprochée à des images, à des figures numériques de soi et à des technologies plus largement. Cette relation a une influence, en particulier à l’adolescence, sur la construction de l’image du corps, de l’identité et des relations sociales. Par ailleurs, cette relation influence, en retour, l’espace de la relation thérapeutique. Pour le comprendre, ce texte présente six nouvelles modalités de transfert.
Le récit de quelques moments de la cure d’une adolescente présente comment les figures de l’agression suivent les vicissitudes d’un « sexuel » dont on interroge les formes changeantes en particulier dans leur réorganisation entre enfance et adolescence. Le transfert y fomente des jeux et des pièges qui convoquent l’analyste en des modalités de présence très diverses. Dans le même temps que la patiente veut faire l’adulte en s’identifiant à l’agresseur, c’est bien l’enfant qu’elle fut qui demande très fréquemment à être entendue.
Nous aborderons la question de l’adolescent incasable par le biais d’un paradoxe, en évoquant la quête nécessaire de sa nomination par un autre qui le constituera comme sujet. La clinique des adolescents à la Protection Judiciaire de la Jeunesse confronte à la violence de la répétition, mais aussi à l’impuissance et au désarroi. La haine du transfert – et dans le transfert – est essentielle à entendre pour saisir les enjeux de l’adolescent assujetti à cette position d’objet exclu.
L’auteur propose une réflexion théorique et clinique sur l’homosexualité à l’entrée dans l’âge adulte. À partir de la psychothérapie d’une jeune femme de vingt ans, sont explorés les destins du transfert homosexuel et de sa latéralisation en termes de choix d’objet et d’identification. Entre le complexe d’Œdipe au féminin et l’élaboration d’un deuil de l’enfance, les enjeux narcissiques et sexuels du masochisme et de la mélancolie se déploient au sein d’un processus marqué par la violence pulsionnelle et son devenir.
Adolescence, 2020, 38, 2, 319-330.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7