Les processus tertiaires et la subjectivation sont abordés à travers un autre couple de termes : traduction et paradoxe. La traduction invite à exercer une tiercéité particulière, à devenir un agent de liaison potentiel entre le sens et la signification ; le paradoxe pousse le Sujet au-delà de l’emprise du Moi et de sa logique dichotomique, non pour la nier mais pour avancer de façon innovante vers une troisième topique.
Partant de l’exemple du Français Contemporain des Cités, l’article présente une étude comparative et contrastive visée sur l’approche traductologique des langues de jeunes. Le corpus choisi se compose de deux romans et un film provenant des banlieues parisiennes ; il comprend le scénario original du film (scénario de post-production) ainsi que les deux romans, complété par les transcriptions de la version du film L’Esquive doublée en allemand et ses sous-titres traduits, et la traduction de Kiffe kiffe demain, l’un des deux romans.
L’étude met en relief les difficultés particulières qu’on rencontre en traduisant ce genre de textes culturellement marqués et offre des solutions traductologiques. Il s’est avéré que les problèmes lexicaux et phraséologiques sont particulièrement intéressants.
Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 859-871.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7