La mise en place d’une thérapie familiale peut prendre du temps, parfois des années, à la hauteur des résistances de la famille. L’adolescence révèle parfois des failles dans la structure du couple et l’enveloppe familiale, liées à des traumas non élaborés. Une situation clinique met en évidence ces processus, qui se déploient dans l’espace institutionnel et notamment dans le lien entre le thérapeute et le consultant.
La pulsionnalité pubertaire agit dans la thérapie, d’une façon brutale, crue, non symbolisée. L’acting out est généré par l’émergence de nouveaux ressentis pulsionnels non encore élaborés et intégrés au Moi. La capacité créatrice de l’adolescent, portée par le clinicien, permet de sublimer la violence pubertaire et de trouver une voie de dégagement autre que pulsionnelle et sexuelle. Ici, c’est la « Bestiole Mystique » qui viendra symboliser le passage pubertaire et ses investissements.
Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 747-763.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7