Dans Les poétiques du corps, Sylvie Le Poulichet poursuit son exploration des registres cliniques de l’informe ou de l’impersonnalité. L’accent est ici porté sur le rôle des terreurs archaïques et sur les défauts de transmission à propos des origines, lesquels vont tantôt être la cause de défauts de « prise de corps », tantôt être à l’origine d’identifications d’angoisse ou encore être responsables de la création de théories fantastiques à l’adolescence.
À partir d’étranges formations sensorielles et de théories d’allure délirante dans certains passages adolescents, sont présentées les notions de « créations d’enveloppes sensorielles paradoxales » et de « théories fantastiques de l’adolescence ». Le recours à la sensorialité n’est ni un déficit ni une régression, mais une création paradoxale – protectrice et persécutrice – qui permet d’élaborer dans le transfert les traces refoulées du sexuel infantile inconscient, articulées aux compositions corporelles et fantasmatiques propres à l’adolescence.
Adolescence, 2014, 32, 4, 809-820.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7