Dans une unité de soins pédiatriques la priorité absolue est bien de faire de la place pour les entrants potentiels, porteurs de pathologies somatiques relevant spécifiquement de la compétence du service: l’incontournable gestion des flux impose des choix et des décisions hâtives peu compatibles avec le tempo plus lent nécessaire à l’organisation des soins dans notre discipline. Cependant, bien que subsistent des divergences dans la temporalité des soins, le contraste tend à ne plus être aussi caricatural entre somaticiens et « psychistes », dès qu’ils sont engagés au quotidien dans des prises en charge conjointes. À un certain infléchissement possible de la culture pédiatrique championne des hospitalisations courtes, correspond sans doute le souci des partenaires « psy » de forger des arguments recevables pour défendre, dans un tel contexte, des « indications » de séjour prolongé.