La possibilité d’une psychanalyse à l’adolescence pose la question de l’existence de la psychanalyse chaque fois que le refoulement sera secondaire dans la problématique des patients. Autour des concepts de subjectivation et d’agent subjectivant, cet article se propose de décrire les grands principes d’une pratique possible de la psychanalyse de l’adolescent.
Cet article envisage la spécificité des actuelles pathologies adolescentes (fonctionnements en processus primaires sans limites, externalisation des conflits intrapsychiques, recours à l’agir, à la violence et à l’excitation auto-calmante) du point de vue de la complexité de la Psyché, susceptible de combiner conflit pulsionnel œdipien et problématique de l’archaïque. Ce sont les modalités du travail analytique qui doivent être interrogées. Des hypothèses sur la rencontre intersubjective en séance, ainsi que sur un nécessaire dépassement de l’opposition narcissisme/relation d’objet, sont proposées en direction d’une pensée de l’altérité.
Adolescence, 2011, T. 29 n°1, pp. 67-78.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7