In this article, adolescence will be conceived of as a subjectal event that sets in motion the tertiary processes that will support the adolescent subjectivation process. The aim is for the adolescent to become fully a subject, in connection with the reality principle.
L’adolescence sera, ici, conçue comme un événement subjectal mettant au travail les processus tertiaires venant soutenir le processus de subjectivation adolescent. La visée étant que l’adolescent devienne un sujet à part entière, en lien avec le principe de réalité.
Using three cases drawn from research on the subjectivation of adolescent mothers in Martinique, this article analyses how motherhood can help raise awareness about possible ways out of the relation of control. The participants’trajectories have to do with boundaries and with affective deficiencies, reminding us of the importance of intersubjective spaces in providing support, encouraging speech, and helping bring about the process of re-empowerment that leads to subjectivation.
In A Girl’s Story, A. Ernaux ends the fragmented story of her adolescence with the revelation that she was assaulted the first time she had sex. This event, the repetition and outcome of childhood traumas whose sexual origin is diluted by the author in the socius, triggers a phenomenon of passionate control laden with symptoms. Subjectivation through literary sublimation is both the subject matter and matrix of this work, and transforming the control into a cultural object that can be shared.
À partir de trois cas issus d’une recherche portant sur la subjectivation de mères adolescentes en Martinique, cet article analyse comment la maternité contribue à une prise de conscience pour penser la sortie de la relation d’emprise. Les trajectoires des participantes renvoient aux limites et aux carences affectives, rappelant l’importance d’espaces d’intersubjectivité pour étayer, libérer la parole et accompagner le processus de reprise de pouvoir menant à la subjectivation.
Dans Mémoire de fille, A. Ernaux conclut le récit fragmenté de son adolescence par la révélation de l’agression subie lors de sa première relation sexuelle. Cet événement, répétition et aboutissement des traumas de l’enfance dont l’origine sexuelle est diluée par l’autrice dans le socius, déclenche un phénomène d’emprise passionnelle lourd de symptômes. La subjectivation par sublimation littéraire est à la fois matière et matrice de l’œuvre, et transforme l’emprise en objet culturel partageable.
The aim of this article is to understand how, from a psychoanalytical perspective, the group plays a central role in the journey of adolescence. It will sustain the process of dis-investing childhood family relations that seem incestuous, and allow one to turn towards extra-familial object choices. The group and the often-huge investment of it in adolescence ultimately helps one to become oneself and fosters the work of subjectivation.
L’objectif de cet article est d’appréhender comment le groupe, dans une perspective psychanalytique, joue un rôle central dans la traversée adolescente. Il va soutenir le processus de désinvestissement des relations familiales infantiles à coloration incestueuse, et permettre de se tourner vers des choix d’objets extra-familiaux. Le groupe et l’investissement souvent massif de celui-ci à l’adolescence permettent, in fine, de devenir soi et de nourrir le travail de subjectivation.
Through the exploration of a clinical case, this article will discuss what is at stake in the process of subjectivation in the adolescent, and also the obstacles that stand in the way of the process. The adolescent, confronted with internal and external otherness, tries to ensure the continuity of his identity even as he is undergoing transformation. We will show how the therapeutic encounter, as a transitional space, can foster the play of identifications and the gradual uniting of the of the split-off parts of the personality that is undergoing subjectivation.
L’exploration d’un cas clinique va nous permettre d’aborder les enjeux mais aussi les achoppements dans le processus de subjectivation chez l’adolescent. Ce dernier, confronté à l’altérité interne et externe, tente d’assurer sa continuité identitaire tout en se transformant. Nous allons montrer comment la rencontre thérapeutique, en tant qu’espace transitionnel, peut favoriser le jeu identificatoire et l’union progressive des parties clivées de la personnalité en cours de subjectivation.
Adolescence, 2022, 40, 2, 309-320.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7