The metapsychological status of adolescence as a psychoanalytic concept becomes meaningful with the definition of adolescence as already described by the author in his previous works.
Hence, the clinical approach evidences the insufficiency, on the one hand of the traditional conceptions according to which the use of the concept of symptom aims at multiplying personality profiles in the new psychopathological group of borderline states and, on the other hand, of the approach as described within the structure of the borromean knot as suggested by lacan.Resting on his latest works on the borderline state conceived as a « state » rather than as a « structure », hence being liable to be present in any structure, and which rests on the concept of « limit », the author insists on the distinction between behaviours and symptoms at adolescence and suggests that adolescence should be considered as a logical time of construction for the sinthôme and borderline states as provisional or fixed states that are specifically unstable of such a sinthôme. He here closes his paper with a few notes on the study of the qualities of such a sinthôme.
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Jean-Jacques Rassial : de la structure au sinthôme
Le statut métapsychologique de l’adolescence comme concept psychanalytique prend sens avec la définition de l’opération adolescente, déjà développée par l’auteur dans ses travaux antérieurs.
Dès lors, la clinique témoigne de l’insuffisance, d’une part des conceptions classiques selon lesquelles l’adolescence se conçoit comme répétition des processus infantiles et dans lesquelles l’usage de la notion de symptôme pousse à la multiplication des profils de personnalité dans la classe nouvelle en psychopathologie des états limites, d’autre part de l’approche décrite dans la structure du nœud borroméen proposé par Lacan.
À l’appui de ses derniers travaux sur l’état limite conçu comme « état » et non comme structure, qui peut donc atteindre toute structure, et qui porte précisément sur la limite, l’auteur insiste sur la distinction entre conduites et symptômes à l’adolescence, propose de considérer l’adolescence comme moment de construction logique du sinthôme, et les états limites comme des états, provisoires ou figés, et particulièrement instables de ce sinthôme. Il termine ici par l’examen des qualités de ce sinthôme adolescent.
Brigitte Haie, Jean-Jacques Rassial : adolescence : the moment of the construction of the “ sinthome ” or of the recasting of fantasy ?
This article aims to articulate two theoretical and complementary approaches to adolescence: fantasy and its recasting on the one hand, and the adolescent “ sinthome ” on the other hand. We’ll start off with the concept of the “ sinthome ” in J. Lacan’s theory and its specific use in the logical moment of adolescence. Then we’ll consider what we have named “ the recasting of adolescence ”. It is indeed a conception of adolescence fantasy (the specificity of the rhomboid – which Lacan calls the “ awl ” – in the matheme) which will enable us to find the primary foundations of the construction of the “ sinthome ”. By showing how close the function of the “ sinthome ” is to that of fantasy, this theory leads into new avenues regarding the psychopathology of the adolescent and, moreover, into the direction his treatment should take.
Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 237-247.
Brigitte Haie, Jean-Jacques Rassial : l’adolescence : moment de construction du sinthome ou de refonte du fantasme ?
Cet article tentera d’articuler deux approches théoriques et complémentaires de l’adolescence : le fantasme et sa refonte d’une part, le sinthome adolescent d’autre part. Nous partirons du terme de sinthome apparu dans la théorie lacanienne et de son usage spécifique lors du moment logique de l’adolescence. Puis nous aborderons “ la refonte du fantasme à l’adolescence ”. C’est une conception du fantasme adolescent (la spécificité du poinçon dans le mathème) qui permet de retrouver les fondements primaires de la construction du sinthome. Ainsi, cet article qui met en évidence la proximité de la fonction du sinthome avec celle du fantasme, donne quelques voies nouvelles quant à la psychopathologie de l’adolescent mais surtout sa direction de cure.
Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 237-247.