Entre « creación e invención » ambas nociones relacionadas con l a novedad, lo inédito; pero subsiste una diferencia precisamente la de la motivación o del motivo (o motivos) que se hallan al origen de ambas. El sicótico como el autista, tienen acceso a una noción como a la otra pero no en la forma de una sublimación alcanzada. La sublimación, como punto a alcanzar es la búsqueda de una posibilidad feliz de satisfacción de la tendencia o « la satisfacción de la tendencia por medio de un cambio de objeto y ello sin operar una represión » como lo formula J. Lacan en su obra La ética del psicoanálisis. Esta destinado a las patologías en las cuales el otro existe como objeto. En la expresión « satisfacción de la tendencia » es toda la teoría de la pulsión que esta en juego. Es ella quien nos permite de discutir en que ciertos autistas pueden situarse en el dominio de la invención y ello sin tener acceso a la sublimación. Se abrirá el debate sobre lo que puede constituir la «capacidad de representación” en la persona autista.
Both « creativity » and « inventiveness » are linked to newness, originality; however, one difference remains which is linked to the motivation and the pattern(s) that allows them to arise. The psychotic patient and the autistic patient may have an access to one or another, but not as a result of achieved sublimation. Sublimation – as a « specific aim » – is a quest for « a happy capacity of satisfaction of drive » or « a satisfaction of a drive in the change of its object, without repression », as J. Lacan expresses it in Ethics of Psychoanalysis – concerns pathologies in which the Other is considered as an object. In the expression « satisfaction of the drive » the whole sex drive theory is concerned. This will invite us to examine the moment when some autistic patients may be involved in the field of inventiveness but without any access to sublimation. The discussion will be open as far as the autistic patient’s capacity for representation is concerned.
Entre “ création ” et “ invention ”, toutes deux liées à la nouveauté, à l’inédit, une différence subsiste, celle notamment de la motivation et du (des) motif(s) qui leur fait voir le jour. Le psychotique et l’autiste ont certes accès à l’une et à l’autre, mais pas comme le résultat d’une sublimation réussie. La sublimation, – en tant que “ visée tendancielle ”, recherche d’une “ possibilité heureuse de satisfaction de la tendance ” ou “ satisfaction de la tendance dans le changement de son objet, ceci sans refoulement ” ainsi que le formule J. Lacan dans L’éthique de la psychanalyse –, s’adresse à des pathologies où l’Autre existe comme objet. Dans l’expression “ satisfaction de la tendance ”, c’est toute la théorie des pulsions qui est en jeu. C’est elle qui nous permettra de discuter en quoi certains autistes peuvent se situer dans le domaine de l’invention sans pour cela avoir accès à la sublimation. On ouvrira le débat sur ce qu’il peut en être de la capacité de “ représentation ” chez la personne autiste.
Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 167-175.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7