The notion of violence in psychopathology has mainly to do with the amount of excitation that is unleashed. When thinking about violence in adolescence we must consider what has upset the adolescent’s economy to the point of overwhelming psychical resources. At this time of life, there is a conjunction between the sources of internal excitations and of excessive external stimulation, while investments of relations with the parents no longer have the same role in the psychical economy, hence the “trauma of adolescence”.
La notion de violence en psychopathologie renvoie avant tout à la quantité de l’excitation en jeu. Envisager la violence à l’adolescence revient donc à considérer ce qui bouleverse l’économie de l’adolescent au point de déborder ses ressources psychiques. C’est à cette période de la vie la conjonction de sources d’excitations internes et de stimulations excessives, alors que l’investissement des relations aux parents n’a plus le même rôle économique, qui fait le « traumatisme de l’adolescence ».
Both « creativity » and « inventiveness » are linked to newness, originality; however, one difference remains which is linked to the motivation and the pattern(s) that allows them to arise. The psychotic patient and the autistic patient may have an access to one or another, but not as a result of achieved sublimation. Sublimation – as a « specific aim » – is a quest for « a happy capacity of satisfaction of drive » or « a satisfaction of a drive in the change of its object, without repression », as J. Lacan expresses it in Ethics of Psychoanalysis – concerns pathologies in which the Other is considered as an object. In the expression « satisfaction of the drive » the whole sex drive theory is concerned. This will invite us to examine the moment when some autistic patients may be involved in the field of inventiveness but without any access to sublimation. The discussion will be open as far as the autistic patient’s capacity for representation is concerned.
Entre “ création ” et “ invention ”, toutes deux liées à la nouveauté, à l’inédit, une différence subsiste, celle notamment de la motivation et du (des) motif(s) qui leur fait voir le jour. Le psychotique et l’autiste ont certes accès à l’une et à l’autre, mais pas comme le résultat d’une sublimation réussie. La sublimation, – en tant que “ visée tendancielle ”, recherche d’une “ possibilité heureuse de satisfaction de la tendance ” ou “ satisfaction de la tendance dans le changement de son objet, ceci sans refoulement ” ainsi que le formule J. Lacan dans L’éthique de la psychanalyse –, s’adresse à des pathologies où l’Autre existe comme objet. Dans l’expression “ satisfaction de la tendance ”, c’est toute la théorie des pulsions qui est en jeu. C’est elle qui nous permettra de discuter en quoi certains autistes peuvent se situer dans le domaine de l’invention sans pour cela avoir accès à la sublimation. On ouvrira le débat sur ce qu’il peut en être de la capacité de “ représentation ” chez la personne autiste.
Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 167-175.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7