L’adoption silencieuse relève d’un contrat à plusieurs acteurs : l’enfant placé, l’assistante familiale, l’institution et les parents. L’origine de cette adoption se fonde, d’une part, sur un besoin pour l’enfant de mettre à distance le sentiment de culpabilité à l’égard d’un meurtre parental qu’il pense avoir agi et, d’autre part, sur un effet de résonance qui réactualise une blessure mal ou non élaborée chez l’adulte. La dimension narcissique y est prévalente.
À travers le concept de roman familial, nous avons tenté d’approcher le travail de réécriture de la mémoire et de la conciliation des affects, particuliers à l’adolescent adopté, avec ou sans pathologie, qui permet de cheminer vers une identité cohérente. Ce concept permet d’illustrer comment la situation d’adoption vient donner une coloration particulière, sans en changer la nature, à l’ensemble du processus adolescent.
El amigo es en el mismo un “ modelo ” una figura de apego homosexual Dichas interrogaciones son repensadas a partir de dos narraciones clínicas y varias proposiciones en primer lugar el amigo ocupa “ un espacio potencial ” y no se confunde con el sujeto. Enseguida parece clínicamente (caso de Sabrina) que el amigo es a menudo la condición del encuentro para el sujeto con un objeto de amor y de erotizacion. Entonces hay una triangulación compleja implicando : Sujeto, amigo y objeto de amor. Una serie de operaciones dialécticas definen los vínculos sobre un modelo complicado de parecer y diferencia.
El modelo Freudiano de la triangulación edipica es movilizado a través del Román familiar para analizar la narración clínica de Sophie. Los deseos incestuales como fraticidas ocupan un lugar en los términos de Vaudeville enamorarse entre Sujeto, objeto y amigo. Nosotros concluimos haciendo la propuesta que el tiempo de lo juvenil sea pensado como un roman familiar del Edipo ; el cual es forjado por medio de los vínculos desarrollados hacia el amigo y el objeto. El concepto de “ escudo ”, completa el proceso dialéctico que sustenta el lazo entre el sujeto y el amigo y se transforma en el emblema que nosotros llamamos amistad.
L’Ami est-il un “ même ”, un “ modèle ”, une “ figure d’investissement homosexué ” ? Ces interrogations sont repensées à partir de deux récits cliniques et plusieurs propositions. Tout d’abord l’Ami prend place dans un espace potentiel, un “ entre-deux ” et ne se confond pas avec le sujet. Ensuite, il apparaît cliniquement (cas de Sabrina) que l’Ami est souvent la condition de la rencontre pour le sujet avec un objet d’amour et d’érotisation. Il y a donc une triangulation complexe impliquant : Sujet, Ami, objet d’amour. Une série d’opérations dialectiques définissent leurs liens sur un mode complexe de semblance/différence.
Le modèle freudien de la triangulation œdipienne est mobilisé, notamment au travers du roman familial, pour analyser le récit clinique de Sophie. Les désirs incestueux autant que fratricides auraient leur place dans les termes du vaudeville amoureux entre Sujet, objet, Ami… Nous concluons en proposant que le temps du juvénile soit pensé comme un roman amical œdipien forgé par des investissements envers l’Ami et l’objet. Le concept de blason complète le processus dialectique attenant au lien Sujet-Ami et devient par là emblématique de ce que nous nommons Amitié.
Le film Dans la maison met en scène un professeur écrivain par procuration à travers un élève doué, qui lui ne peut vivre qu’à travers les personnages qu’il observe, et doit transformer en héros de roman. Le doute vient que l’analyste pourrait aussi vivre par procuration grâce à ses patients devenus, sinon héros de roman, tout au moins personnages de vignettes cliniques.
Nous proposons la notion de roman adolescent à entendre ainsi : l’articulation de la structure du roman familial à des scènes pubertaires, comme scènes « neuves » ou compositions-créations, dans une dimension plus élaborative que défensive. Le roman adolescent n’est pas une simple réédition, mais bien la création d’un scénario désirant dont le mouvement exige trois temps logiques : une mise en tension des structures du roman familial ; la mise en exergue de scènes pubertaires composées de « blasons » attachés à des axes désirants ; enfin, un mouvement narratif produisant transférentiellement ce roman adolescent dans les entretiens cliniques. Les cas de Gunther et de Céleste analysent les romans, leurs formes ainsi que leurs fonctions d’élaboration et de construction psychique au service du processus adolescens. Le roman adolescent quand il se révèle sous transfert, est spécifique et se distingue du roman familial freudien par la représentativité des scènes pubertaires.
Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 787-800.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7