Dans le dispositif d’accueil des adolescents et de leurs parents à la Maison des Adolescents Yvelines Sud, un des principaux écueils pour les thérapeutes-accueillants est le risque de collusion avec certains mécanismes défensifs des jeunes et/ou de leurs familles. Ces collusions peuvent entraver le travail de narration et de co-construction, au cours des rencontres, à partir des représentations des adolescents, de leur environnement proche, des difficultés dans leur parcours et des ressources sur leur territoire.
Les MDA des deux départements du 78 et du 92 prennent pied dans un maillage partenarial pré-existant. Elles soutiennent ou organisent un dispositif de réseau en même temps qu’elles favorisent l’accès à des consultations de première ou deuxième ligne pour des adolescents ou leurs familles. Elles apportent des réponses plurielles et favorisent l’articulation, la collaboration entre les professionnels des différents champs de prise en charge, en proposant notamment des lieux d’échange et de formation. Pour autant, ces dispositifs portent aussi en eux-mêmes certains paradoxes. Cet article propose, à partir d’une analyse des dispositifs CASA et MDA, une réflexion transversale sur ce type de structures et sur la dynamique de la rencontre avec l’adolescent. Une rencontre qui recrée un espace potentiel où puissent se préfigurer des dispositifs articulés les uns aux autres. Une rencontre qui soit bien réelle et qui soutienne les processus identitaires et identificatoires des jeunes pris en charge.
Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 325-336.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7