Basée sur les notions d’« image du corps » (P. Schilder) et de « pathosformel » (A. Warburg), cette étude propose de revisiter l’œuvre picturale de Botticelli du point de vue de la perception de l’adolescence comme une fiction idéalisée reposant sur une triple souffrance : la quête inaccessible de la pureté, la dimension de l’excès maniaque en relation avec le temps futur et la disparition nostalgique de temps irrémédiablement disparu de l’enfance. La méthode suivie est celle des « interactions de la psychanalyse », c’est-à-dire non pas une application de la méthode psychanalytique au déchiffrement de l’œuvre d’art mais une mise en tension ou en écho de l’écoute sensible des œuvres artistiques avec la clinique psychanalytique, ici celle de l’adolescence.
Adolescence, 2008, T. 26, n°2, pp. 449-464.