Archives par mot-clé : Processus tertiaires

Marie-Christine Aubray : l’adolescence, un événement limite ?

L’adolescence sera, ici, conçue comme un événement subjectal mettant au travail les processus tertiaires venant soutenir le processus de subjectivation adolescent. La visée étant que l’adolescent devienne un sujet à part entière, en lien avec le principe de réalité.

Adolescence, 2024, 42, 2, 253-257.

Philippe Gutton : de l’adolescence

La pensée de l’auteur sur la traversée de l’adolescence est ici résumée. De l’événement humain pubertaire négatif advenant dans le cursus subjectal de l’organisation infantile, émerge une force de vie inconnue qui inaugure la créativité adolescente, riche de représentations et menant à la névrose adolescente. Comment le psychanalyste accueille-t-il dans le lien transféro–contre-transférentiel ce gigantesque travail adolescens et ses embûches ? Aboutir au consentement à la vie d’adulte convoque un travail de la latence entre le Moi et la société avec le risque de développer un narcissisme en excès ou le constat d’une subordination du Moi.

Adolescence, 2024, 42, 2, 201-235.

Philippe Gutton : au regard des processus tertiaires

L’article situe les processus tertiaires (A. Green) en tant que travail de subjectivation. Ils prennent origine dans le lien avec le premier objet subjectal, la mère. Les processus tertiaires ont deux versants intriqués : négatifs cherchant à trier dans le pouvoir des objets extérieurs (travail de l’hallucination négative) ; positifs, la créativité psychique, la représentance partagée en trois angles d’étude : l’affect, la représentation interne-externe d’objet et la représentation de mot.

Adolescence, 2022, 40, 1, 9-24.

Philippe Gutton, Marie-Christine Aubray : entre nous

Le concept de lien est défini à partir des processus tertiaires travaillés par Green. Le “ nous ” approche intersubjectale, élargit cette définition. L’usage des termes de psychopathologie et psychothérapie du lien est plus clair. Un raisonnement clinique est en suite, proposé par Marie-christine Aubray.

 

Guy Lavallée: pas le temps! Notes sur les contenants du temps

L’article décrit un adolescent qui a été un enfant autiste, aux prises avec l’angoisse du temps, dans un travail de « médiation symbolisante » avec la vidéo, en hôpital de jour. L’auteur met en évidence l’ensemble des conditions cliniques qui permettent à cet adolescent de sortir d’un état de chaos et d’excitation psychotique atemporel. L’analyse de l’impact psychique du dispositif technique vidéo permet de comprendre que l’investissement en emprise fixe et contrôle le temps, tandis que l’hallucinatoire le réactualise et le suspend pour un bref moment d’éternité. En constituant une position thérapeutique spécifique contenante, l’auteur permet à cet adolescent d’orienter et de freiner la flèche pulsionnelle du temps, puis, de créer un minimum vital de continuum temporel. Une ultime séquence clinique décrit le passage d’un état d’angoisse de précipitation panique, dans le temps de la séparation, à la possibilité de penser sereinement le temps des retrouvailles.

Adolescence, 1997, T. 15 n°2, pp. 310-336.

De l’ensemble de ces observations, l’auteur dégage quelques jalons pour une théorie psychanalytique des contenants du temps de la pensée.