Archives par mot-clé : Philippe Gutton

Philippe Gutton : le paradoxe mystique

L’évolution mystique de Thérèse de Lisieux est examinée à partir du modèle de l’état d’illusion (selon l’approche de D. W. Winnicott). Ce dernier défini par sa paradoxalité “ Moi, non-Moi ”, “ vivre-mourir ”, est fragile sous la menace d’une injonction paradoxale. Toute son enfance, cette menace fut mise en acte par ce que Thérèse nommait après la mort de sa mère “ ses mamans ”. Enfance fort mouvementée qui se révéla mystique lorsque à l’adolescence ses tuteurs d’illusions se condensèrent en “ maman-Jésus ”. “ Conversion ” dit-elle, transfert bientôt consolidé par sa vocation de carmélite et sa doctrine.

Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 65-88.

Philippe Gutton : el otro humano adulto para la adolescencia

El otro humano adulto, retoma la conceptualización trabajada hasta ahora del « sujeto parental de transferencia », el representa la adultez que refleja el dominio del segundo tópico. Su humanidad, exprime su motivación para participar al proceso pubertario en curso de sublimación. Así puede ayudar a la interpretación por lo infantil que esta desde ya ahí en el pubertario innovador y la creación subjetal adolescente. Esta proximidad del vínculo no es sin peligro.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 949-964.

Philippe Gutton : the adult human other for adolescence

The adult human other takes up the conceptualization hitherto worked on as « the parental subject of the transference ». His humanity is an expression of his willingness to participate in the pubertary processes during sublimation. This other represents the adult-ness that shows the control of the second topic and can thus support interpretation by the infantile « already-there » of the innovating pubertary as well as adolescent subjectal creation. The closeness of the bond is not without risk.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 949-964.

Philippe Gutton : l’autre humain adulte pour l’adolescence

L’autre humain adulte reprend la conceptualisation travaillée jusqu’alors du « sujet parental de transfert ». Il représente l’adultité reflétant l’emprise de la deuxième topique. Son humanité exprime sa motivation pour participer aux processus pubertaires en cours de sublimation. Ainsi peut-il étayer l’interprétation par l’infantile déjà là du pubertaire innovant et la création subjectale adolescente. Cette proximité du lien n’est pas sans risque.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 949-964.

Philippe Gutton : au risque de créer

L’héroïsation de l’adolescence comprendrait deux processus, l’un est de l’ordre de la création d’intersubjectalisation construisant les idéaux d’adolescence, l’autre place cette construction en face à face avec le regard du monde infantilo-adulte institutionnalisé en Surmoi sociétal.

Le héros serait celui qui se refuse à succomber malgré le discours du maître qui le désavoue dans un breakdown lauferien et plaide, dressé, sa cause adolescente.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 281-298

Philippe Gutton : perlaborer dans la cure

Lorsque la création adolescente ne parvient pas à reconstruire le Moi-je en tenant compte de la nouveauté pubertaire, le psychanalyste doit inventer une pratique spécifique ; soit un travail de construction auquel l’adolescent est susceptible de s’identifier. Lorsque la création adolescente n’est ni partageable ni partagée, la cure doit proposer un champ commun où peut se développer une perlaboration à deux au sein de laquelle les conditions (en règle infantile) de l’impasse (breakdown) sont imaginées ensemble.

Sont travaillés successivement : – les modalités de l’intervention, en particulier leur souplesse et leur limite ; – la différence de fait que l’adolescent apporte un matériel ou non ; – le processus en jeu dans les constructions du psychanalyste en l’occurrence la sublimation qui est mise en opposition avec l’emprise de l’idéal ; – l’implicite risqué de la déconstruction dans toute suggestion imaginaire de l’analyste.

Adolescence, 2010, T. 28, n°4, pp. 747-780.

Philippe Gutton : la première communion

Dans une première partie je propose de réfléchir à l’expérience religieuse telle qu’elle est racontée par certains adolescents lors de la célébration du « mystère ». Je rappellerai ensuite succinctement l’ordre sociétal établi par la religion. De cette confrontation entre « rite subjectif et objectif » il apparaîtra dans une deuxième partie la nécessité de situer leur rencontre au niveau plus profond qui est celui de l’altérité c’est-à-dire du lien intersubjectal. Le raisonnement suivra les témoignages de deux écrivains sur le mystère en question : celui de F.-R. de Chateaubriand et celui d’A. Gide.

Adolescence, 2010, T. 28, n°3, pp. 625-643.

Philippe Gutton : paroles de séminaire

Le terme de politique est depuis longtemps utilisé à des approches fort différentes de la problématique de l’autre à l’adolescence, il est précisé celle de « l’autre institué » (famille, enseignant, compagnon) par ses fonctions sociétales ou institutionnelles. De cette confrontation, il émerge à la fois l’idée d’opposition difficilement opposable et d’étayage. Tout se passerait comme si la fonction du politique contribuerait à localiser, à situer dans l’espace-temps social le désir tel qu’il préside à la subjectivation adolescente.

Le politique serait un attribut statutaire du sujet parental de transfert dans la mission tierce adolescente. Ce dernier, défini depuis Le pubertaire (Gutton, 1991), serait un message singulier de la situation sociale dans laquelle l’adolescent se trouve par nécessité et souhaite derechef évoluer.

Adolescence, 2010, T. 28, n°1, pp. 9-26.