El objetivo central de este texto es de llegar a presagiar si la tematica de la “ Philia ” es susceptible de tener alguna pertinencia dentro del marco teórico de la psicoanálisis. Las afinidades que el psicoanalista entretiene con el eros no va en ese sentido salvo para tomar en cuenta las conceptualizaciones de D. W. Winnicott que articula la amistad a la relación al yo y a la capacidad de estar solo. Resulta que en el don de la amistad esta implicado el devenir de la maduración afectiva cuya capacidad de estar solo en presencia del otro representa el fenómeno mas elaborado. El amigo no puede ser considerado como un simple modelo o como el equivalente de un autorretrato; tampoco puede reducirse a otro yo mismo. La amistad contiene algo que me es debido. Si los adolescentes tienen una preferencia por la amistad es que el don de la amistad es indispensable para lanzar y acompañar los movimientos de subjetivacion durante la adolescencia. En ese sentido se entiende que la amistad es contemporánea de trasformaciones subjetivas puesto que ella condiciona la posibilidad de advenir en algo que tenemos de inherente a si mismos.
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Philippe Givre : philia and adolescence
The central issue of this text is to see whether the thematic of Philia may be relevant in some way to the psychoanalytical approach. Psychoanalysis’ affinities with Eros do not argue in favour of this, unless we take into account conceptualizations of Winnicott, who links friendship with the notions of “ relation to the ego ” and the “ capacity for being alone ”. From this one gathers that the gift of friendship would be involved in the process of affective maturation, whose most elaborated phenomenon is the capacity for being alone in the presence of the other. The friend cannot be viewed as a mere model or as the equivalent of a self-portrait. Neither can he be reduced to another oneself, though he holds something that is due to me. If teenagers have a preference for friendship, it is because the gift of friendship is indispensable for them in the starting and accompanying the movements of subjectivation of the adolescens. In this sense, all friendship is contemporary with a subjective rearrangement since it conditions the possibility of emerging as what is proper to ourselves.
Philippe Givre : philia et adolescence
L’enjeu central de ce texte est de parvenir à envisager si la thématique de la Philia est susceptible d’avoir une pertinence quelconque au sein de l’approche psychanalytique. Les affinités que la psychanalyse entretient avec Éros ne plaident pas en ce sens, sauf à prendre en compte les conceptualisations de D. W. Winnicott qui articule l’amitié à la notion de “ relation au moi ” et à la “ capacité d’être seul ”. Il en ressort que le don de l’amitié serait engagé dans le devenir de la maturation affective dont la capacité d’être seul en présence de l’autre en représente le phénomène le plus élaboré. L’ami ne peut être tenu pour un simple modèle ou comme l’équivalent d’un autoportrait. Il ne peut pas plus être réduit à un autre soi-même, quand bien même il est détenteur de quelque chose qui m’est dû. Si les adolescents ont une préférence pour l’amitié, c’est que le don d’amitié leur est indispensable pour amorcer et accompagner les mouvements de subjectivation de l’adolescens. En ce sens, il s’avère que toute amitié est contemporaine d’un remaniement subjectif puisqu’elle conditionne la possibilité d’advenir en ce que nous avons de propre.