En repartant des études sur Schreber, l’auteur dégage cette part particulière du rapport paranoïaque à l’Autre et aux autres, l’autre me veut quelque chose, comme structure des rapports interhumains dans le monde actuel organisé par le libéralisme. Ce rapport paranoïaque au semblable construit une modalité de rapport à l’acte qui propose une réalisation totale de la jouissance qui n’est limitée que par l’impuissance. Du coup, le sujet se trouve inscrit dans un rapport au semblable qui est fait de violence face aux empêchements à jouir qu’impose toute vie en société, et les rapports interhumains virent à la violence contre l’autre persécuteur. Les adolescents témoignent, on ne peut mieux, de ce nouveau mode de lien social.
Adolescence, 2008, T. 26, n°3, pp. 613-626.