Les dispositifs de médiation numériques d’orientation psychanalytique sont étudiés depuis quelques années. Dans cet article, nous présenterons le bricolage, en lien avec le confinement, d’un dispositif numérique à distance et ses enjeux transféro–contre-transférentiels. Les effets du cadre thérapeutique créé avec un jeu vidéo à distance seront interrogés dans l’analyse des échos sur le processus pubertaire du patient adolescent.
Depuis l’émergence du numérique, les représentations classiques de la sexualité se sont déplacées sur la toile. Ainsi, le porno est apparu, avec ses images de plus en plus trafiquées. Aujourd’hui, enfants et adolescents se retrouvent sans filtre face à ces images, parfois traumatiques. Comment les réseaux sociaux traitent-ils ces images pour les protéger ? Quelles sont les évolutions du porno ? Que penser de l’émergence du #porn sur les réseaux, au regard de l’entrée dans le monde adulte ?
La clinique contemporaine présente le patient dans une relation de plus en plus rapprochée à des images, à des figures numériques de soi et à des technologies plus largement. Cette relation a une influence, en particulier à l’adolescence, sur la construction de l’image du corps, de l’identité et des relations sociales. Par ailleurs, cette relation influence, en retour, l’espace de la relation thérapeutique. Pour le comprendre, ce texte présente six nouvelles modalités de transfert.
Le caractère inédit de la pandémie de la Covid a participé à l’affaiblissement des résistances psychiques mettant à jour bien souvent les vécus traumatiques jusqu’alors occultés. Dans ce contexte, le vécu traumatique a pu être sollicité à triple valence : par l’effet du confinement, par le recours omniprésent au numérique, et enfin par l’installation générale des téléconsultations dans les soins psychiques. Nous discuterons de cette sollicitation multiple du traumatique à la lumière de la compréhension du processus adolescent.
L’adolescent d’aujourd’hui est pris dans ce que l’on nomme une hypermodernité. Avec l’avènement des technologies, de nouvelles modalités d’agir sont apparues telles que la violence numérique. À partir d’un cas clinique, les auteurs se proposent d’interroger l’agir violent numérique selon le référentiel psychanalytique. Plus précisément, ils discutent comment la défaillance familiale vient se déplacer sur une nouvelle scène, celle du numérique, pour tenter de restaurer les limites adolescentes.
L’article propose d’interroger le concept d’ordalie numérique pour comprendre les diffusions en ligne de certaines vidéos et photos numériques. Jouant le tout pour le tout en publiant des images où ils sont reconnaissables, certains adolescents vont compromettre leur identité sous le regard de la communauté anonyme des internautes, réactivant ainsi une anthropologie de la prise de risque dans les conditions spécifiques du web 2.0.
Nous présentons un aménagement possible du cadre analytique tel qu’il résulte de l’utilisation des technologies numériques avec le patient-limite. Les cinq fonctions assurées par le numérique dans ces cures sont ensuite exposées : présence virtuelle de l’analyste assurant la continuité d’être ; remise en jeu du touchant-touché ; remise en jeu de la double limite ; inscription des traces psychiques ; travail de la virtualisation.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7