Nous présentons ici les résultats d’une enquête quantitative menée auprès de plus de 1200 locuteurs francophones, ciblés selon la tranche d’âge 10-30 ans, qui a eu pour but de circonscrire la circulation, le sémantisme et les locuteurs qui utilisent le néologisme bolos. L’extension de l’usage de cet axiologique péjoratif de l’argot des cités de banlieue à l’argot commun des jeunes s’est opéré entre 2006 et 2008 ; on peut donc parler du passage d’un néologisme identitaire de type sociologique à un néologisme identitaire générationnel.
Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 931-940.