En el Brasil entre los anos 2002 y 2010, mas de 230 000 jóvenes, entre 15 y 25 anos han sido asesinados. Este artículo propone un análisis de las vicisitudes de la construcción subjetiva de los adolescentes brasileros inmergidos en un medio de pobreza carencia de leyes y de violencia. A partir de la creación de un dispositivo clínico grupal, los grupos de conversación de orientación sicoanalítica realizados con adolescentes en medio escolar. El autor ha podido construir la hipótesis siguiente : teniendo en cuenta la violenta desvalorización de la vida y la ausencia absoluta de perspectivas de una inscripción a un vinculo indicador de participación fálica en campo social ; ciertos jóvenes hacen de la violencia su propia ficción y una modalidad de vinculo social. A partir de un fragmento de un caso, el autor propone de abordar, el método utilizado en la conducción de esos grupos de conversación.
In Brazil between 2002 and 2010, more than 230 000 young people between the ages of 15 and 25 were murdered. This article attempts to analyze the vicissitudes of subjective construction of Brazilian adolescents living in poverty, social anomie and violence. Starting with the creation of a group clinical set-up, psychoanalytically oriented conversation groups conducted with adolescents at school, the author constructed the following hypothesis : given the violent disqualification of their life and the total absence of any prospect of even minimal inscription in a link indicative of phallic participation in the social field, some youngsters turn violence into their own fiction and a way of forging a social link. Using a fragment of one case, the author also tries to give an idea of the method used in conducting these conversation groups.
Au Brésil, entre 2002 et 2010, plus de 230 000 jeunes, entre 15 et 25 ans, ont été assassinés. Cet article propose une analyse des vicissitudes de la construction subjective des adolescents brésiliens immergés dans un environnement de pauvreté, d’anomie sociale et de violence. À partir de la création d’un dispositif clinique groupal, les groupes de conversation, d’orientation psychanalytique, réalisé auprès des adolescents en milieu scolaire, l’auteur a pu construire l’hypothèse suivante : étant donné la violente disqualification de leur vie et le manque absolu de perspective d’une inscription dans un lien à minima indicateur de participation phallique dans le champ social, certains jeunes font de la violence leur propre fiction et une modalité de lien social. Depuis un fragment de cas, l’auteur propose également d’aborder la méthode utilisée dans la conduite de ces groupes de conversation.
Adolescence, 2013, T. 31, n°3, pp. 589-600.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7