Dans le cadre d’un suivi en deux temps (familial pendant l’enfance, individuel à l’adolescence), nous analyserons le cas de Julien, seul enfant de la fratrie à avoir été contaminé in utero par le VIH de sa mère. Nous nous attacherons à cerner la génèse d’une haine entravée, ainsi que le processus de mélancolisation de la transmission, témoin de la destructivité qui occupe la place de la haine.
The conceptual developments contributed by D. Guyomard in her work “L’effet-mère”(The Mother-Effect) enrich very much notions that have been explicitly set forth concerning the processses of adolescence. Thus, the pubertary archaic will reveal and explore the quality of the “narcissism of the link”: the initial link of the mother-daughter relation, and the conditions leading to the construction of the mother-object and its loss. This paper will envision the risk of a melancholisation of the link to the object and the repercussions for the identificatory processes, especially for the transition of the feminine between mother and daughter.
Les développements conceptuels apportés par D. Guyomard dans son ouvrage L’effet-mère s’avèrent précieux pour enrichir les notions explicitement pensées dans le cadre des processus adolescents. Ainsi, l’archaïque pubertaire viendrait réveiller, interroger la qualité du « narcissisme du lien » : lien initial de la relation mère-fille, et les conditions de la construction de l’objet mère et de sa perte. Sont envisagés le risque d’une mélancolisation du lien à l’objet et les répercussions au niveau du processus identificatoire, notamment pour la transmission du féminin entre mère et fille.
Adolescence, 2014, 32, 3, 643-655.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7