La description d’un groupe thérapeutique à médiation danse et écriture, en hôpital de jour, montre comment des traces mnésiques non symbolisées émergent et se transforment à travers l’associativité groupale, corporelle et verbale. Sont ainsi créées de nouvelles représentations du corps et des origines, vectrices de subjectivation.
Cet article propose d’aborder la Capoeira, art afro-brésilien entre lutte et danse, en lien avec le processus adolescent. La singularité de cette activité et de son dispositif, la Roda (ronde), met en jeu de façon particulière : le corps, une possible sublimation de la violence et une proposition de rencontre narcissique et objectale à l’intérieur d’un cadre contenant. Ce jeu corporel créatif s’articule avec la vie pulsionnelle adolescente. Il pourrait être développé comme médiation thérapeutique intéressante en soutenant le travail de subjectivation : il s’agirait de proposer à ces adolescents d’agir leur violence pubertaire en passant par le jeu.
Adolescence, 2014, 32, 2, 377-387.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7