À la lumière d’un cas clinique au sein d’un service d’hospitalisation pour adolescents, il s’agit de montrer en quoi les scarifications servent deux mouvements psychiques consécutifs : rattacher au masochisme cruel vise à la décharge d’une tension inélaborable s’originant dans un traumatisme réel effracteur survenu durant l’enfance ; permettre l’actualisation du traumatisme via la mise en place de scénarios pervers (en particulier exhibitionnistes) au sein des mouvements transférentiels dans le service. Paradoxalement, cette utilisation de l’acte-symptôme dans un contexte pervers s’offre comme relance des processus de symbolisation et de subjectivation face aux risques de désorganisation psychique.