L’adolescence est le temps de la métamorphose, de la rencontre avec l’autre. Mais bien avant l’arrivée de la puberté, l’enfant à qui les médecins annoncent un diagnostic de maladie chronique grave est obligé de faire face à l’arrivée d’un étranger inquiétant qui lui tombe dessus : la maladie. Comment s’inscrit la puberté dans un corps déjà marqué par la maladie ? L’avènement du corps sexué ne serait-il pas alors un moyen de véritablement s’approprier son corps malade ?
À partir de notre expérience en hospitalisation auprès d’adolescents malades chroniques, nous proposons de développer la singularité d’une clinique et d’une prise en charge telle que nous l’envisageons en Maison des Adolescents, où se déroulent quotidiennement des consultations dans lesquelles pédiatres, pédopsychiatres, psychologues et autres professionnels interviennent. En prenant pour exemple la situation de Stéphane, un adolescent diabétique aux racines flamandes, nous esquissons les contours de notre approche interdisciplinaire, œcuménique par essence, entre soins pragmatiques et réalités familiales.
Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 359-367.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7