De nombreux sujets d’identité adolescente cherchent à conforter leur sentiment d’identité dans des tentatives de création marquées par le sceau de la négativité et l’idéalisation du laid. Mais la créativité y reste souvent au niveau d’une métaphorisation naïve et des signifiés thématiques.
Sont analysés les textes de Valérie Valère, adolescente, anorexique, écrivain et suicidée, qui rend compte de son passage, quasi initiatique, par l’expérience psychopathologique, dans une écriture typique d’une certaine métaphoricité habitée par l’obsession de la mort. Ceci introduit à des hypothèses sur la logique liaison-déliaison qui organise la littérature écrite par des écrivains d’identité adolescente et ayant pour thème la souffrance psychique spécifique de l’adolescence.
Depuis Freud, la psychanalyse, tout en reconnaissant sa dette envers les poètes et les savants, joue en permanence les prérogatives des uns contre les privilèges des autres, et réciproquement, pour inscrire sa spécificité praxéologique dans les interstices des lieux traditionnels de la connaissance. La psychanalyse contribue ainsi à une interrogation tout à fait actuelle sur l’idéal de vérité et l’idéologie de la méthode dans les cultures modernes et post-modernes.
Aurore Dupin alias George Sand issue d’une famille en crise du fait du caractère de la classe sociale, des convictions religieuses de ses membres fait un épisode mystique fort à quinze ans dans l’école où elle était interne. Ce moment relaté dans Histoire de ma vie sans l’engager dans une voie religieuse influencera ses convictions sociales et ses analyses psychologiques artistiques.
Adolescence, 2008, T. 26, n°2, pp. 493-507.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7