Tous les soirs entre 21 heures et minuit, les jeunes téléphonent aux radios pour passer à l’antenne, discuter avec les animateurs et souvent leur demander des conseils. L’analyse linguistique d’un corpus de ces émissions de libre antenne met au jour que le français contemporain des cités et ses locuteurs sont perçus différemment suivant les radios. Tandis que Fun Radio stigmatise, NRJ cherche à faire « branché » sans attirer les jeunes issus des quartiers. Seule la radio Skyrock laisse les jeunes parler librement et participe ainsi à la diffusion de mots issus du français contemporain des cités vers l’argot commun des jeunes.