Archives par mot-clé : Jeunes adultes

Capucine Thiberge, Éloïse Hellier, Marie Rose Moro : un groupe thérapeutique pour jeunes adultes

L’entrée dans l’âge adulte confronte à de nombreuses pertes. Le groupe thérapeutique se révèle pertinent à cet âge, comme support de projections pour faire émerger puis traiter cette problématique. Des vignettes cliniques montrent comment la place que chacun prend, la manière dont chacun s’identifie aux autres, les angoisses ainsi que les conflits émergeant en séance, sont autant de leviers qui permettent aux jeunes adultes de s’engager dans un processus thérapeutique.

Adolescence, 2023, 41, 1, 205-217.

Jocelyne Thériault : la douleur physique du marquage corporel

En pleine expansion chez les jeunes, en particulier chez les jeunes femmes de tous les milieux, le marquage corporel est devenu, au fil des ans, un phénomène qui intrigue et questionne tout à la fois. Au-delà du désir de conformité sociale qui caractérise les jeunes, quelles réalités psychiques conduisent certains d’entre eux à répéter encore et encore les pratiques du tatouage et du perçage corporel alors qu’ils y font, à chaque fois, l’expérience de la douleur physique? Est-ce que seule la marque laissée sur le corps fait de cette douleur physique l’expérience à vivre et à dire? Développée grâce aux données de la documentation portant sur le développement psychosexuel, le marquage corporel et le masochisme, la position adoptée dans cet essai veut que la douleur physique du marquage soit à situer dans le contexte du développement psychosexuel normatif de l’adolescence plutôt que celui de la perversion. Plus spécifiquement, la thèse développée veut que la douleur physique du marquage vienne s’associer aux souffrances psychiques de l’adolescence et ce, afin de leur donner sens et de les maîtriser.

Joëlle Bordet : un autre regard sur les jeunes en situation d’inégalités sociales

De façon dominante, les « jeunes des quartiers populaires » représentent pour la société et ses représentants un risque social. Ils sont appréhendés comme une entité globale sur le registre du déficit social ou du danger. Dans cet article, nous montrons comment cette posture des institutions et de leurs représentants a pour effet de mettre à distance l’inquiétude des adultes mais aussi les relations subjectives avec les jeunes. Afin de retrouver une confiance et  de créer de nouveaux processus de subjectivation des jeunes, nous proposons, en référence aux travaux menés dans les municipalités, d’ouvrir de nouvelles perspectives de rencontres et d’action, en étayage sur leur désir de reconnaissance et d’avenir partagé.

Adolescence, 2011, T. 29 n° 3, pp. 603-608.