Distinguant d’abord les différentes formes de l’espace urbain (rues, passages, etc.) en fonction de leurs usages historiques ou présent, et dans un deuxième temps le vécu différencié de l’espace public dans les différents temps de la vie (enfance et âge adulte) l’auteur pose l’hypothèse que notre urbanisme moderne ne permet plus à l’adolescent de faire le passage entre vécu infantile de la rue (marqué par la rêverie interne) et vécu adulte (marqué par différenciation et la nomination). Les adolescents alors tentent de rejouer ce passage entre intime et public, mais ne trouve pas de réponse dans les lieux anonymisés de la modernité, sauf celles de la stigmatisation comme réponses à une quête éperdue de reconnaissance.
Des fans de mangas se réunissent par milliers pour faire la fête. Le cosplay est un jeu-spectacle où les participants sont costumés comme leur héros de mangas préférés. Les fonctions ludiques, métaphoriques et métonymiques de ces costumes sont examinées. Les propos d’une adolescente cosplayeuse illustrent la fonction du costume comme objet de créativité, contenant narcissique, enveloppe protectrice, support d’identifications et de différenciation. La réversibilité possible grâce au costume, avec ses aspects « baby » et « sexy » permettrait de lutter contre des angoisses liées à une sexualité adulte irréversible et d’explorer des sensations érogènes de type infantile.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7