The metapsychological notions of drive and instinct should be carefully distinguished. So are they in Freud’s german language, which uses both termes instinkt and trieb in an absolutely different way. However, they have always been confused since strachey’s syncretic translation of both by « instinct ». Instincts and drives are opposites in man : innate and adapted on the one side, acquired (precociously) polymorphous and anarchic on the other side. Search for appeasement (instinct) against search for excitation (drive).
In the human being, there exist instinctual behaviours of self-preservation, of which the theory of attachment has demonstrated the width, the precocity (early competencies) and the intersubjective caracter. On the other hand, in the sexual domain, instinct makes its appearance only at the puberal or prepuberal time. It is in the midst of the « silence » of sexual instinct, between birth and puberty, that the sexual drive surges and develops. It does this while leaning on the self-preservation instinct, and through the process of « generalized seduction ».
At puberty, the sexual instinct has to compromise with the infantile drive, which is, so to speak, already « in office ».
It is the infantile sexual drive, as repressed in the unconscious, that makes the object of psychoanalysis.
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Jean Laplanche : pulsion et instinct
Les notions métapsychologiques de pulsion et d’instinct doivent être soigneusement distinguées. Elles le sont dans l’allemand de Freud, qui utilise les termes Instinkt et Trieb de façon absolument différenciée. Elles ont été toujours confondues dans la psychanalyse depuis la traduction anglaise syncrétique de Strachey par instinct. L’instinct et la pulsion s’opposent, chez l’homme : par le caractère inné et adapté d’un côté, acquis (précocément) polymorphe et anarchique de l’autre côté. La recherche de l’apaisement (instinct) s’oppose à la recherche de l’excitation (pulsion).
Chez l’homme, il existe des comportements instinctuels d’autoconservation, dont la théorie de l’attachement a montré l’étendue, la précocité (compétences) et le caractère intersubjectif. En revanche dans le domaine sexuel, l’instinct n’apparaît qu’à la prépuberté ou la puberté. C’est dans le « silence » de l’instinct sexuel, entre la naissance et la puberté, que surgit et se développe la pulsion sexuelle. Elle le fait en étayage sur l’instinct d’autoconservation par le processus de la séduction généralisée.
À la puberté, l’instinct sexuel doit composer avec la pulsion infantile, qui a déjà « occupé la place ».
C’est la pulsion sexuelle infantile refoulée dans l’inconscient qui est l’objet de la psychanalyse.
Bernard Brusset: from the maturation of the instinct according to Pierre Male to the pubertary according to Philippe Gutton
From Pierre Male to Philippe Gutton, the specific nature of the work of adolescence has been affirmed, producing great developments in contemporary perspectives of psychoanalysis, not without some effect on the latter. Metapsychological renewals have been set up to give an account of the diversity of the clinical treatment of adolescence. This is always primarily a matter of the young adolescent’s confrontation with the pubertary genital. The traumatic effect of this emergence, in an initial break with the latency period and with the phallic narcissistic infantile genital organization, determines modes of defense which may be of an archaic type in relation with primary flaws in the psychical organization. The impact of puberty reveals these by re-actualizing them, and adolescence as a psychical work determines their outcome. The psychotherapy of adolescence retains the essential part of the psychoanalytical method, association of ideas, but this is fed by the therapist in order to foster a putting into representation and into words. The analyst’s psychical availability and plasticity of identification helps him to find, in his own style, the right tone and the proper distance.
Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 217-234.
Bernard Brusset : de la maturation de l’instinct selon pierre mâle au pubertaire selon philippe gutton
De P. Mâle à Ph. Gutton, la spécificité du travail d’adolescence s’est affirmée produisant de grands développements en rapport avec les perspectives contemporaines de la psychanalyse et non sans effet sur celle-ci. Les renouvellements métapsychologies ont été ordonnés à la nécessité de rendre compte de la diversité de la clinique de l’adolescence. Il s’agit toujours d’abord de la confrontation du jeune adolescent au génital pubertaire. La portée traumatique de cette émergence, en rupture initiale avec la période de latence et avec l’organisation génitale infantile narcissique phallique, détermine des modes de défense qui peuvent être de type archaïque en rapport avec des failles primaires de l’organisation psychique. L’impact de la puberté les révèle en les actualisant, et l’adolescence comme travail psychique en détermine le destin. La psychothérapie des adolescents garde de la psychanalyse l’essentiel de la méthode, l’association des idées, mais celle-ci est alimentée par le thérapeute au service de la mise en représentations et de la mise en mots. La disponibilité psychique et la plasticité identificatoire de l’analyste lui permettent de trouver, dans le style qui lui est propre, le ton juste et la bonne distance.
Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 217-234.
Marion Haza : the « mystical animal ». puberty entrance and psychotherapy*
The instinct peculiar to puberty acts in the therapy, in a brutal, harsh and unsymbolized way. The acting out is generated by the emergence of new instinctual feelings, still not elaborated nor integrated to the Self. The creative ability of the adolescent, carried on by the clinician, enables to sublimate the puberty violence and find a way of clearing other than instinctual or sexual. Here, it is the « Mystical Animal » which will come and symbolize the entrance to puberty and its investments.
revue Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 747-763.