Le processus d’adolescence engage des remaniements identitaires et identificatoires qui nécessitent un travail de psychisation indispensable pour assurer un sentiment de continuité. Son achoppement fait courir au sujet le risque de la domination par la « fonction désobjectalisante » de son économie psychique, obturant par là même toute forme de créativité et d’expression du vivant. Le travail de l’analyse pourrait alors emprunter la voie de la sensorialité à partir du déplacement dans le transfert des impressions sensorielles non assimilées, au plus près du « corps de l’indicible », entre impasse et créativité.
Adolescence, 2014, 32, 4, 787-796.