À l’heure où la pratique du selfie se répand à grande vitesse, la présentation d’autoportraits réalisés par deux jeunes artistes (Francesca Woodman, Zhang Huan) tente d’éclairer la façon dont ces créations peuvent participer – par la saisie de l’inquiétude, de la tension proprement pubertaires – de la capacité du sujet à s’approprier la métamorphose aux fins d’une subjectalisation. L’engagement dans une telle démarche créatrice ne va jamais sans risques, notamment de breakdown ou d’autodestruction.
L’étude d’une catégorie particulière du film d’horreur, les slashers, tant du point de vue du contenu que de la forme, nous mène sur la scène du vécu adolescent. La charpente de l’inquiétante étrangeté et sa temporalité syncopée laissent entrevoir une problématique inconsciente commune. L’enjeu central du féminin trouve pour l’adolescent une solution de représentation et d’élaboration à travers les figures identificatoires du tueur et de la victime. Véhicule d’un rituel d’initiation dégradé, le slasher constitue une ressource de l’adolescent face au bouleversement pubertaire.
Michael Jackson est devenu au fil de sa carrière une icône planétaire de la musique pop. Son parcours et surtout ce qu’il a montré dans ses vidéo-clips nous permettent de faire ressortir deux aspects centraux pour illustrer l’impasse de l’élaboration du processus adolescent sur fond d’échec de l’intégration du corps génital : l’échec de la rencontre sexuée, sur fond de phobie des femmes, et la fétichisation du corps par l’élection d’organes isolés comme forme de maintien du corps infantile omnipotent articulé au déni de la castration.
Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 995-1004.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7