The theme of cannibalism emerged in an unusual way in an adolescent therapy group and was a recurring theme throughout its history. This article will study the polysemia of cannibalistic fantasies as the group process evolves. According to our hypothesis, the role of group illusion enabled a passage from a melancholy form of cannibalism to an incestuous one, and afterwards to cannibalism that was a defense against genital sexuality.
Le thème du cannibalisme est apparu de façon singulière dans un groupe psychothérapique d’adolescents, servant de fil conducteur tout au long de son histoire. Cet article propose d’étudier la polysémie des fantasmes cannibaliques selon l’évolution du processus groupal. Le rôle de l’illusion groupale, d’après notre hypothèse, s’est révélé déterminant pour permettre le passage d’un cannibalisme mélancolique à un cannibalisme incestueux, puis à un cannibalisme défensif contre la génitalité.
After a severe post-traumatic anorexia, Imane, aged seventeen, started an analytical psychotherapy in an institution, the beginning of was chaotic. A dream featuring a fantasy of ingestion of maternal black milk helped start a mutation. The transfer acted as support to the setting in motion and the elaboration of several identifications with the aggressor.
In this article, the authors reflect on the masochistic dimension of scarification practices. The displayed erogenous masochism reveals a deficiency of the pre-conscious processes in containing the pulsional pressure through the reversal of feminine passivity into self-agressive activity. The identification to a feminine position which connect eroticism with masochism is reduced to practices of incorporation of unfading signs wich themselves indicate the absence of introjection of the object qualities. These behaviours reveal an impossible hysterisation of intrapsychic conflicts, but also indicate chances of overtaking this conflict initiated by the emergence of puberty and their subjectivation.
À partir de deux cas d’adolescentes automutilatrices, les auteurs s’interrogent sur la dimension masochiste des pratiques de scarification. Le masochisme érogène déployé témoigne de l’insuffisance des processus préconscients pour contenir la pression pulsionnelle, par le retournement de la passivité féminine en activité auto-agressive. L’identification à une position féminine liant l’érotisme et le masochisme est réduite à des pratiques d’incorporation de signes indélébiles qui marquent le défaut d’introjection des qualités de l’objet. Ces conduites montrent une hystérisation « impossible » des conflits intrapsychiques, mais indiquent aussi les possibilités de dépassement de cette conflictualité provoquée par l’émergence pubertaire et leur subjectivation.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7