En partant de la définition des incasables dans la littérature spécialisée, l’auteur centre son attention sur les ressorts pulsionnels des comportements violents et asociaux de ces jeunes vivant à la marge du système médico-social. Il croise réflexion métapsychologique sur le traumatisme et cas clinique illustrant de façon singulière les écueils d’un parcours de vie semé d’embûches. Espoirs et limites d’un travail psychothérapique mené en ambulatoire.
En abordant les nouvelles formes de destructivité chez les adolescents dits « incasables », les auteurs soutiennent un abord pluridisciplinaire des soins. Selon eux, il est crucial de tenir compte non seulement de leurs symptômes, mais aussi de leurs parcours, de leurs carences et de leurs entraves, sans oublier leurs désirs et leurs fantasmes. Ainsi pourront-ils conserver une trace des capacités de contenance et d’élaboration des adultes qu’ils auront rencontrés dans leur parcours de soin.
Peu de délits sont établis chez les jeunes filles relativement à leurs homologues masculins. Délits et crimes ne sont toutefois pas les seules formes d’expression de la violence et de la transgression auxquelles sont confrontées, passivement ou activement, les jeunes filles. Ces formes diverses questionnent la spécificité féminine de certains modes transgressifs, violents et non-violents, et leur traitement socio-judiciaire. Ce puzzle sémiologique est un champ ouvert à la recherche.
Adolescence, 2018, 36, 1, 13-21.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7