L’idéalisation est appréhendée au sein des trois composantes de l’amour humain « excitation, idéalisation, tendresse ». Cette contextualisation permet de mieux comprendre les enjeux complexes et contradictoires de l’idéal.
L’espoir lui aussi est lié à l’amour. Descriptivement, l’espoir place dans le futur l’objet de l’amour et de la satisfaction primaire, perdu à jamais dans le passé. Dans le mouvement en avant, progrédient, il semble possible de le retrouver en un point de fuite qui s’éloigne sans cesse et ne sera jamais atteint.
Si on suit Freud, l’espoir c’est « l’espoir des retrouvailles hallucinatoires avec l’objet perdu de la satisfaction ». À partir de Freud, l’auteur propose une phénoménologie et une métapsychologie de l’Espoir, qui engage une théorie de l’hallucinatoire, le haussant au niveau d’un concept.
Un exemple clinique articule l’idéal et l’espoir : l’espoir naît de la diminution d’une idéalisation idolâtre. La disparition de l’espoir d’aimer et d’être aimé engage le désespoir et finalement la mort.
Adolescence, 2014, 32, 1, 151-164.