À partir d’un cas de cure psychanalytique de jeune adulte, cet article cherche à cerner les caractéristiques du passage, au-delà de l’adolescence, vers la vie d’adulte. Il s’agit d’une patiente de structure hystérique comportant une dimension psychosomatique et une propension à l’agir. La cure permit le développement après-coup d’un processus d’élaboration du pubertaire jadis empêché. La façon dont la multiplicité des pulsions partielles prégénitales infantiles peut être ressaisie dans une synthèse génitale « polyphonique » est étudiée. La subjectivation adulte se nourrit de la proximité du sexuel infantile, la meilleure façon d’éviter une structuration adulte défensive et inauthentique serait donc de tolérer en soi tout une part d’enfance et d’adolescence.
Archives par mot-clé : Hystérie
Philippe Gutton : souffrir… pour se croire
L’automutilation serait un appareil de croyance venant panser la grande difficulté à croire en sa propre construction subjectale. Appareil simple s’il vise à monter des scenari sadomasochistes au modèle hystérique. Plus complexe lorsqu’il remplit une mission fétichique transitoire. Dramatique sont ces conduites dans les effondrements narcissiques pubertaires.
Amine A. Azar: Le bon usage du matrimoine en psychopathologie
La notion de « matrimoine » paraît essentielle dans l’abord de l’identité féminine. Ce néologisme désigne la transmission entre femmes d’un certain nombre d’organisateurs de rôles (manières de dire et manières de faire) qui servent à la modulation du préconscient. On y signale une fracture intervenue au décours du XVIIe siècle, en deçà de laquelle le matrimoine avait présenté une quasi stabilité millénaire, et au-delà de laquelle une ère de turbulences relatives s’est ouverte. Après quoi on a illustré par deux exemples appartenant au domaine de la psychopathologie (le syndrome du fil à la patte et l’anorexie mentale) les effets délétères de l’instabilité et de la conflictualité du matrimoine au cours du développement de l’adolescente aujourd’hui.