Archives par mot-clé : Hallucination négative

Jean-Paul Matot : hallucination négative et perte du sens de la réalité

S’appuyant sur les difficultés thérapeutiques rencontrées dans le traitement d’un épisode de dépersonnalisation-déréalisation chez un adolescent de dix-sept ans, l’auteur élabore quelques hypothèses sur la place, la genèse et les effets de l’hallucination négative dans l’émergence psychotique à l’adolescence.

Adolescence, 2015, 33, 4, 849-857.

Claude Savinaud : le “ roc du féminin ”, point de butée de la sexualité adolescente

L’abus sexuel dans un cadre intrafamilial de certains auteurs adolescents semble démontrer une difficulté à discerner ce qu’il en est du féminin dans l’objet maternel. Notre propos s’attachera à étudier ici spécifiquement ce facteur :

– L’acte correspond à un “ lâchage ” de la protection assurée à l’enfant par l’image maternelle et/ou la surenchère de l’appropriation du corps ou de la psyché de l’adolescent à des fins de jouissance ou d’objet d’angoisse.

– L’acte répond à un trou dans le système des représentations symboliques délimitées par la loi, ce trou concerne le “ roc biologique ” de la castration, dont la différence des sexes est un signal d’appel.

 

Marielle Sœur : Hallucination négative de l’environnement d’écriture et d’investissement du latéral chez l’adolescent

Chez les adolescents dont le système pare-excitation est défaillant, l’écriture ne peut plus remplir sa fonction économique. Certains patients décrivent avec minutie l’environnement dans lequel ils écrivent, puis l’hallucinent négativement pendant une longue période: cet environnement figure dans la réalité externe les traces mnésiques des modalités de défaillance du pare-excitation maternel repéré d’abord dans la qualité des premiers échanges avec la mère. Cette figuration contient en puissance l’interprétation à venir. Parfois ce phénomène se double d’un investissement latéral du transfert sur le cadre. Tant que la question économique et le risque de décompensation restent majeurs, cet étayage est à respecter jusqu’à ce que le temps de la représentation apparaisse.