À travers le cas d’un adolescent au père violent, il s’agit de montrer que l’identité, notion processuelle et susceptible de remaniements, a besoin de s’étayer sur des modèles culturels collectifs aujourd’hui largement mondialisés, mais repris et utilisés de façon singulière par les sujets. La création d’une néo-identité qui s’appuie sur des modèles d’invincibilité et de toute-puissance est le signe que toute création identitaire ou tout mouvement d’affirmation subjective mobilise intrinsèquement une violence susceptible de mener à la haine de toute altérité.
Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 863-873.