La reticencia específicamente francesa a interrogar las alcoholizaciones de los adolescentes de una parte y de otra parte el posible alcoholismo del adolescente, obligan a una reflexión sobre la realidad del concepto de economía adictiva la cual no podrá ser confundida con la dependencia a un producto. En esas condiciones, no solamente el alcoholismo de la adolescencia no releva de una construcción fantasmática, pero nos parece interesante interrogar esas dos expresiones de la consumación de alcohol, como una tentativa de escaparse de la dominación de un modo de relación muy fusional dando lugar únicamente a la conquista de una pseudos-autonomización.
The very French reticence at questioning alcohol use by adolescents on one hand, and a possible alcoholism of the adolescent on the other hand, compels one to a reflection on the reality of the concept of addictive economy, which should not be confused with that of dependence on a substance. In such conditions, not only is adolescent alcoholism not a fantasy condition, but it seems interesting for us to question these two expressions of alcohol consumption as an attempts at escaping the hold of a very fusional relation, which only gives rise to the conquest of a pseudo-empowerment.
¿Es que se puede hablar de prevención en materia de alcoholización adolescente, sobre todo cuando el riesgo de alcolizacion es simplemente negado durante este periodo ? Sin embargo, la dependencia al alcohol existe en los adolescentes y una verdadera prevención no se puede concebir que en relación con un debate mas largo sobre la consumación de alcohol en Francia.
How can we speak of prevention in adolescent alcohol consumption, when it is not accepted that alcoholism in adolescents represents a risk during this period ? Alcohol dependency does exist in adolescents, however, and true prevention is conceivable only in connection with a wider questioning of alcohol consumption in France.
Peut-on parler de prévention en matière d’alcoolisations adolescentes, quand le risque d’alcoolisme est tout simplement réfuté durant cette période ? La dépendance à l’alcool existe pourtant chez les adolescents, et une véritable prévention ne se conçoit qu’en lien avec un questionnement plus vaste de la consommation d’alcool en France.
La réticence spécifiquement française à interroger les alcoolisations adolescentes d’une part, un possible alcoolisme de l’adolescent d’autre part, obligent à une réflexion sur la réalité du concept d’économie addictive, lequel ne saurait être confondu avec celui de dépendance à un produit. Dans ces conditions, non seulement l’alcoolisme de l’adolescent ne relève pas d’une construction fantasmatique, mais il nous semble intéressant de questionner ces deux expressions de la consommation d’alcool comme une tentative d’échapper à l’emprise d’un mode de relation trop fusionnelle, ne donnant lieu qu’à la conquête d’une pseudo-autonomisation.
Adolescence, T. 31 n°1, pp. 107-118.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7