Archives par mot-clé : Féminin

Anne Juranville : voile, féminin et inconscient

 

La question du voile est abordée à partir de quelques-uns de ses éléments structuraux qui font que sa “ logique ” retrouve celle du désir inconscient référé au féminin : le montage de la pulsion, la construction de l’imaginaire corporel qui fait appel aux concepts de Chose, d’objet a lacanien. Est évoqué en quoi les métaphores du voile ouvriraient sur des champs philosophiques et esthétiques interrogés à partir de la problématique de la castration. C’est à travers ces repérages psychanalytiques que l’on peut apporter un éclairage sur les conséquences sociales aliénantes du phénomène du port du voile par les femmes.

Elizabeth Kaluaratchige : la langue « maternelle », l’exil et l’adolescente

Cet article traite de la problématique de la langue « maternelle » de l’enfant fille exilée et de son lien avec la mère pendant le processus pubertaire. Il s’agit d’une relecture théorico-clinique à partir du cas d’une adolescente qui avait énoncé la perte de la langue de sa « maman », dans son rapport avec le travail clinique.

Adolescence, 2014, 32, 1, 139-149.

Olivier Ouvry : l’énigme du féminin côté femme

À travers des exemples cliniques, est abordée la question du Féminin du côté des femmes. La question de “ qu’est-ce que “ la ” femme ? ”, classique du côté des hommes, s’avère partagée aux membres des deux sexes, notamment par les femmes qui se retrouvent en position sexuelle subjective masculine.

Un parallèle entre les quatre positions définies par le croisement des deux positions sexuelles subjectives et des deux sexes anatomiques, et les quatre discours définis par J. Lacan est tenté en fin d’article pour montrer en quoi rien ne peut se dire de la position de la femme.

Claude Savinaud : le “ roc du féminin ”, point de butée de la sexualité adolescente

L’abus sexuel dans un cadre intrafamilial de certains auteurs adolescents semble démontrer une difficulté à discerner ce qu’il en est du féminin dans l’objet maternel. Notre propos s’attachera à étudier ici spécifiquement ce facteur :

– L’acte correspond à un “ lâchage ” de la protection assurée à l’enfant par l’image maternelle et/ou la surenchère de l’appropriation du corps ou de la psyché de l’adolescent à des fins de jouissance ou d’objet d’angoisse.

– L’acte répond à un trou dans le système des représentations symboliques délimitées par la loi, ce trou concerne le “ roc biologique ” de la castration, dont la différence des sexes est un signal d’appel.

 

Monique Schneider : retour au père et déni du féminin

Le texte biblique de L’enfant prodigue traitant de la relation père-fils permet de le situer dans divers champs mythiques, notamment celui de la psychanalyse. Comme le christianisme et la culture indo-européenne, le thème de Don Juan au XVIIe siècle vient faire rupture et introduire du nouveau dans l’ordre de la transmission. Le “ foyer de nuptialité ” émerge avec le retour du féminin, dans la figure d’Abraham, à la fois masculin et féminin.

Jean-Michel Hirt : blessures d’amour

Interroger l’amour, c’est affronter les blessures qu’il cause, c’est prendre en compte la cruauté qu’il abrite en même temps que la tendresse et la sensualité. Son éventuelle conséquence, la jouissance, sera ici examinée du point de vue de la réalité psychique, et de l’expression que cette réalité parvient à lui conférer dans la religion chrétienne.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 873-884.

Jean-Pierre Durif-Varembont, Patricia Mercader, Christiane Durif-Varembont : violences en milieu scolaire et banalisation du langage : l’ouverture des médiations de la parole

Les manifestations des souffrances psychiques adolescentes à l’école prennent souvent la forme de violences verbales, la plupart banalisées par les jeunes et décriées par les professionnels. À partir d’une recherche menée auprès de chefs d’établissements cet article interroge la fonction défensive de cette banalisation à la fois comme mise à distance de la force du pulsionnel, expression d’une préoccupation narcissique et traitement psychique de l’effraction pubertaire et de la question identitaire. Les dispositifs d’atelier à médiation sont présentés comme occasion de traiter autrement ces questions, sur un mode plus ouvert à soi et aux autres.

Adolescence, T. 31 n°1, pp. 95-106.