L’étude du cas de M.-C. Aubray depuis le vertex de psychoses passionnelles de transfert nous a permis de mettre en relief la négation de l’hétérosexualité par la focalisation incandescente de l’affect, celle de la partie monstrueuse du corps, l’intrication de l’Œdipe et de l’archaïque. La question “ l’analyse allume-t-elle ou éteint-elle les passions ? ” est reprise chez l’adolescente.
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Marie-José Del Volgo et Roland Gori : l’éclosion d’une passion homosexuelle et l’échec de son refoulement
Monsieur V. est hospitalisé en psychiatrie et nous l’avons rencontré dans le cadre d’une consultation ouverte dans le service pour accueillir les plaintes corporelles quel qu’en soit le diagnostic. L’événement bouleversant de la vie de Monsieur V., dont le prénom signifie Lavie en français, se déduit de la dévitalisation de dents saines opérée par un dentiste. Dans l’après-coup de cet événement bouleversant, une rencontre fatale avec un homme l’année même où Monsieur V. accède à la paternité d’un fils, ses dires nous mettent sur la voie de ce qui a pu provoquer le conflit psychique et faire échec au refoulement d’une homosexualité irreprésentable pour le sujet tout autant qu’impossible à assumer. Sa passion homosexuelle, méconnue et refoulée, l’a conduit à une déchéance physique et psychique et à des plaintes sinistrosiques constituant un point d’impasse dans une vie sans problèmes jusque-là. Dans la mise en scène de sa parole, ces événements de la rencontre prennent un sens tel qu’ils viennent, en quelque sorte, lui donner de ses nouvelles quant à l’homosexualité évoquée par des paroles paternelles et l’échec de son refoulement.
Roland Lazarovici : L’amour de l’objet perdu : Notes sur l’érotomanie.
L’adolescence est un temps propice à la multiplicité des choix amoureux. A partir de deux fragments cliniques, c’est au contraire la fixité du choix d’objet dans ces histoires qui a attiré notre attention. Une discussion est initiée sur la notion d’érotomanie à cet âge et sur la qualité particulière des mouvements affectifs liés au « premier objet » perdu.