Cet article analyse, à partir d’observations longues, les pratiques de professeurs du secondaire qui utilisent un réseau social avec leurs élèves. La présentation des résultats permet de modérer l’affirmation souvent entendue d’une participation accrue des adolescents sur les réseaux sociaux. Ces outils peuvent au contraire favoriser le fantasme de toute-puissance et d’omniprésence des enseignants. Ils contribuent aussi, chez certain, à la confusion entre espace privée et sphère professionnelle.
Cet article part du cas d’un lycéen qui refuse l’enseignement qui lui est donné, et montre comment ce refus peut être sous-tendu par la nécessité de préserver une identité qui se sent mise en question par l’enseignement proféré. Il s’agira de montrer dans quelle mesure la transmission enseignante peut engager pour celui qui la reçoit une réorganisation de l’identité, dont l’originalité se trouve ainsi problématisée.
Adolescence, 2017, 35, 2, 371-379.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7