L’étude des intermédiaires ou des déterminants physiologiques de l’émotionnalité à l’adolescence fait essentiellement appel à la psychologie du développement et à l’endocrinologie des comportements. Si l’on s’en tient à la biologie hormonale et aux hormones sexuelles en particulier, les deux niveaux d’effet les plus remarquables peuvent se résumer en une influence activatrice, contemporaine de la puberté, et une influence organisatrice bien antérieure, contemporaine de la période ante et périnatale. À chacun de ces deux niveaux díinfluence, il convient de faire la distinction entre les effets indirects et les effets directs, sachant que tous sont à líúuvre simultanément, dans des proportions évidemment variables et souvent très difficiles à préciser. Les données dont nous disposons à líheure actuelle invitent à relativiser líimage beaucoup trop simpliste díune » tempête hormonale » dont résulterait un » storm and stress » émotionnel spécifique à líadolescence. Ces données mettent en évidence d’importantes différences selon le sexe et soulignent également le rôle conjoint des multiples influences du milieu
Adolescence, 1999, T. 17 n°2, pp. 229-247.