Starting with the ambivalent way the delinquent minor is regarded, this article will show how at different times one favors either prevention and education or – because the delinquent is perceived more as a danger to society – exclusion and confinement.
A story that is continually being played out around the issue of « open » or « closed » institutions.
Archives par mot-clé : Éducation
Jacques Dayan : understanding delinquency ?
Crimes and misdemeanors are, according to Durkheim, accepted terms that come from the shared conscience. But how is this conscience forged and passed on ? What is the criminal act ? Is every antisocial act due to pathology ? Is there an epistemology common to the field of sociology and psychology ? We will attempt to address these questions and their implications within the field of juvenile justice and the care of minors.
Adolescence, 2013, 30, 4, 881-917.
Luc-Henry Choquet : the influx of delinquent minors and its consequences for education
An examination of the influx of delinquent minors highlights the major trends resulting from the activities of different services concurrent with an increasing penal response. But above all, the results of this examination illustrate the growing diversity of types of delinquency and of juridical and institutional paths that may be taken. The most common case is that of delinquent minors who go through the judicial system once and do not re-offend. On the contrary, cases of delinquent minors who commit the most serious crimes or are « repeat offenders » are more rare. All these cases call for specific treatments carried out in accordance with the characteristics of the minors in question and the underlying psychological dynamic of the actions and their consequences.
Adolescence, 2013, 30, 4, 843-855.
Jacques Jayan : confinement of delinquent minors
The confinement of minors is the starkest image of punishment, and for minors the most damaging in terms of mental health, development and recidivism. Can modifications undertaken in penal institutions for minors reduce the affiliating and stigmatizing effects of incarceration ? Do the educative detention centers that have been constructed offer a favorable outlook for a pedagogical undertaking ? Can this be envisioned without taking into consideration the psychical dimension of the anti-social act ? We will examine these questions in this article after an examination of the supposed etiology of delinquency.
Adolescence, 2013, 30, 4, 783-796.
Jacques Bourquin : une histoire qui se répète. les centres fermés pour mineurs délinquants
Cet article, à partir de l’ambivalence du regard porté sur le mineur délinquant, montre, combien suivant les périodes, on privilégie soit la prévention, l’éducation, soit, parce qu’on le perçoit plus dans sa dangerosité sociale, l’exclusion, l’enfermement.
Une histoire qui se joue en permanence autour de la question des institutions « ouvertes » ou « fermées ».
Viviani Do Carmo, Miriam Debieux Rosa : subjective construction of brazilian adolescents faced with the violence of the social link
In Brazil between 2002 and 2010, more than 230 000 young people between the ages of 15 and 25 were murdered. This article attempts to analyze the vicissitudes of subjective construction of Brazilian adolescents living in poverty, social anomie and violence. Starting with the creation of a group clinical set-up, psychoanalytically oriented conversation groups conducted with adolescents at school, the author constructed the following hypothesis : given the violent disqualification of their life and the total absence of any prospect of even minimal inscription in a link indicative of phallic participation in the social field, some youngsters turn violence into their own fiction and a way of forging a social link. Using a fragment of one case, the author also tries to give an idea of the method used in conducting these conversation groups.
Adolescence, 2013, T. 31, n°3, pp. 589-600.
Viviani Do Carmo, Miriam Debieux Rosa : la construction subjective des adolescents brésiliens face à la violence du lien social
Au Brésil, entre 2002 et 2010, plus de 230 000 jeunes, entre 15 et 25 ans, ont été assassinés. Cet article propose une analyse des vicissitudes de la construction subjective des adolescents brésiliens immergés dans un environnement de pauvreté, d’anomie sociale et de violence. À partir de la création d’un dispositif clinique groupal, les groupes de conversation, d’orientation psychanalytique, réalisé auprès des adolescents en milieu scolaire, l’auteur a pu construire l’hypothèse suivante : étant donné la violente disqualification de leur vie et le manque absolu de perspective d’une inscription dans un lien à minima indicateur de participation phallique dans le champ social, certains jeunes font de la violence leur propre fiction et une modalité de lien social. Depuis un fragment de cas, l’auteur propose également d’aborder la méthode utilisée dans la conduite de ces groupes de conversation.
Adolescence, 2013, T. 31, n°3, pp. 589-600.
Jacques Dayan : comprendre la délinquance ?
Délits et crimes sont selon É. Durkheim des acceptions issues de la conscience commune. Mais comment se forge et se transmet cette conscience ? Qu’est-ce que l’acte délictueux ? Tout acte antisocial relève-t-il d’une pathologie ? Existe-t-il une épistémologie commune aux champs sociologique et psychologique ? Nous tentons de répondre à ces questions et à leurs implications dans le champ de la justice des mineurs et des soins aux délinquants.
Adolescence, 2013, 30, 4, 881-917.
Luc-Henry Choquet : le flux des mineurs délinquants et ses traductions éducatives
L’examen du flux des mineurs délinquants fait apparaître les grandes tendances résultant de l’activité des différents services concourant à une réponse pénale en augmentation. Mais les résultats de cet examen illustrent surtout la diversification des types de délinquance et des trajectoires procédurales et institutionnelles. Le cas le plus fréquent est celui de mineurs délinquants qui, ayant eu affaire avec l’institution judiciaire une première fois, ne réitèrent pas. A contrario, les mineurs qui ont commis les actes les plus graves ou qui sont fortement « réitérants » sont plus rares. Tous appellent à des prises en charge spécifiques conduites en fonction des caractéristiques des mineurs concernés et de la dynamique psychologique qui sous tend les actes et leurs circonstances.
Adolescence, 2013, 30, 4, 843-855.
Jacques Dayan : enfermement des mineurs délinquants
L’enfermement des mineurs est la plus sévère des figures de la peine, et pour les mineurs la plus péjorative en termes de santé mentale, de développement et de reitération. Les aménagements entrepris dans les Établissements pénitentiaires pour mineurs peuvent-ils réduire les effets d’affiliation et de stigmatisation d’une incarcération ? Les Centres éducatifs fermés tels qu’ils sont construits offrent-ils des perspectives favorables à une entreprise pédagogique ? Celle-ci est-elle concevable sans la prise en compte de la dimension psychique de l’acte antisocial ? Nous examinons ces questions dans ce texte dans les suites de l’examen des étiologies supposées de la délinquance.
Adolescence, 2013, 30, 4, 783-796