L’auteur propose, avec le terme d’ouverture, d’axer sa réflexion (illustrée par deux vignettes) sur les conditions susceptibles de favoriser l’engagement de patients grands adolescents dans le travail psychothérapique. Pour parer à la crainte de la soumission d’un côté, à celle de perte d’identité de l’autre, l’ouverture de l’analyste à une certaine souplesse sur le cadre, dans le maintien de sa neutralité, permet de produire l’écart utile, tant du côté du patient que de l’analyste.
La signature est un acte complexe qui participe de la trace et de son effacement. Entre mimétisme et affirmation de soi, elle permet d’aborder la question du nom chez l’adolescent. Par extension, nous explorons d’autres modes de signature à l’adolescence en interrogeant la pertinence de cette désignation : on est en droit de se demander s’il s’agit encore de signature. Qui signe à l’adolescence ? Dans quelles mesures les divers modes d’expression qui sont souvent des pratiques de l’écart viennent-ils « signer » quelque chose du sujet ? Surtout, ce travail tente d’illustrer la façon dont les fantasmes auto-fondateurs peuvent à la fois favoriser et entraver le travail de subjectivation, et partant, permettre ou non le passage.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7